Boeing : une ex-ambassadrice de Trump crée le trouble

Ancienne ambassadrice du président Trump aux Nations unies et membre du conseil d’administration de Boeing, l’Américaine Nikki Haley a décidé jeudi dernier de présenter sa démission, jetant un peu plus le trouble sur l’avenir de l’avionneur américain, touché par une grave crise qui semble ne plus vouloir se terminer.

Ce jeudi, Boeing a confirmé par communiqué de presse l’information selon laquelle Nikki Haley, ex-ambassadrice américaine aux Nations unies, avait démissionné du conseil d’administration de l’avionneur. Dans les faits, cette dernière serait farouchement opposée à la demande de sauvetage réclamée par le board de direction à l’intention du gouvernement, afin de faire face à la grave crise de coronavirus qui affecte les déplacements et donc, les compagnies aériennes.

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Nikki Haley décide de quitter Boeing

Moins d’une année après son arrivée, celle qui rêverait de reprendre les rênes du parti Républicain se voit donc contrainte de quitter le navire. Sa nomination elle, a toujours été critiquée en interne. Pour beaucoup, cette décision symbolisait à la perfection la quête d’un succès financier et politique au profit de la sécurité et de la projection future de Boeing. Le monde de l’aéronautique aurait effectivement préféré que d’anciens ou actuels ingénieurs prennent sa place. 

Le gouvernement américain, à la rescousse ?

Aujourd’hui, cette démission plonge un peu plus Boeing dans la crise. Mal embarqué à cause des multiples révélations entourant sa gestion du double incident Lion Air-Ethiopian Airlines, sa proximité avérée avec la FAA, l’agence fédérale américaine pour l’aviation civile et désormais, la crise financière entourant le coronavirus, Boeing se serait probablement bien passé d’une telle annonce. La facture elle, approche déjà les 18 milliards de dollars et pourrait continuer de grimper. En effet, outre les pertes liées à l’arrêt des opérations suite au covid-19, les familles des victimes des deux crashs ont déposé plainte contre Boeing. Enfin, l’avenir direct des 737 MAX reste très incertain.

Afin de sortir de la crise et sortir la tête hors de l’eau, le groupe s’est ainsi tourné vers le gouvernement, réclamant un plan de sauvetage évalué en premier lieu, à 60 milliards de dollars. Un plan de sauvetage qui est très loin de faire l’unanimité puisque ce sont les citoyens américains qui vont avoir à payer. Ces derniers, s’ils soutiennent leur aviation, estiment cependant que ce sont les mauvais choix du groupe qui l’ont plongé dans une telle situation et qu’il apparaît impensable pour eux, de devoir réparer les pots cassés. 

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