Création et maintien des partis politiques: Le Bénin a reculé selon Mathias Hounkpè

Des raisons existent, selon le politologue  Mathias Hounkpè pour dire que les nouvelles conditions de création et de maintien des partis politiques au Bénin sont un recul. Dans l’acte 5 de ses réflexions sur la situation de crise politique que traverse le Bénin depuis avril 2019, le politologue Mathias Hounkpè porte l’attention sur les nouvelles conditions de création et de maintien des partis politiques.

Pour lui, «il existe de sérieuses raisons de penser qu’elles sont un recul des droits et libertés fondamentaux ». Il pense que la charte et les autres lois applicables aux partis politiques «devraient inclure des mécanismes susceptibles d’inciter à adopter, dans leur fonctionnement, les comportements jugés souhaitables pour le bon fonctionnement de la démocratie ». Il donne trois illustrations desdites attitudes sur lesquelles, la législation pertinente devait insister.

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En premier lieu, il y a le défaut de lignes idéologiques claires. Cela, d’après lui, fait «partie des reproches récurrents faits aux partis politiques, au Bénin comme quasiment partout en Afrique ». Alors, il estime que l’on devrait donc «s’attendre à ce que la réforme du système partisan y attache un certain prix ». A ce niveau, Mathias Hounkpè met en relief deux articles de la charte des partis politiques pour montrer la légèreté avec laquelle cette question a été traitée.

L’article 3 de cette charte affirme qu’ils « expriment leurs objectifs et leurs idéologies dans des programmes politiques », et l’article 18 (dernier alinéa) dit que la mention de l’idéologie du parti, dans le dossier à fournir pour la déclaration du parti, est facultative. Le politologue relève qu’à part ces deux éléments, «il n’y a plus rien d’autre sur cette question ni dans tout le reste de la loi, ni non plus dans les autres lois applicables aux partis politiques ».

Promotion de la femme et moralité des membres

L’administrateur du programme de Gouvernance politique et de consolidation démocratique de OSIWA (Open Society Initiative for West Africa) Mathias Hounkpè rappelle ensuite que «la promotion de la femme était l’une des préoccupations des différentes tentatives des réformes politiques récentes au Bénin ». Et on «a même dû augmenter le nombre de députés au Parlement pour leur garantir des places au sein des prochaines législatures ».

Mais, paradoxalement, le politologue faire remarquer qu’on ne trouve aucune disposition susceptible d’inciter les partis politiques à promouvoir le genre dans leur fonctionnement. Alors, les partis politiques «devraient attendre juste les compétitions électorales pour aller chercher des femmes à positionner sur leurs listes, au lieu de travailler à améliorer effectivement leur participation au fonctionnement de la vie politique ». Enfin, dans les nouveaux textes applicables aux partis politiques au Bénin, rien n’y est inscrit pour les inciter «à faire attention à la moralité des membres qu’ils présentent pour des postes politiques (surtout par nomination) ».

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Il précise que l’opinion générale au Bénin et en Afrique est que les partis politiques font souvent la promotion «de leurs membres les mieux à même de favoriser le parti en abusant des positions qu’ils occupent ». Mathias Hounkpè pense fermement que les dirigeants ont manqué de saisir l’occasion des réformes pour «augmenter la responsabilité des partis politiques dans leur contribution à la gestion des affaires publiques au Bénin ».

2 réponses

  1. Avatar de Joeleplombier
    Joeleplombier

    Mathias Hounkpe politologue
    Mon œil !!!!!
    Politologue de quartier oui . Nous; nous fûmes étudiant en sciences politiques dans les grandes universités Européennes sans pour autant revendiquer ce titre ronflant
    Foutez nous la paix avec ce Hounkpe de l’UAC
    Je passais
    Le Plombier

    1. Avatar de Tchango2020
      Tchango2020

      Tu vois à quel point tu es un cancre?
      Tu es le triste exemple qui prouve qu’avoir mis les pieds dans un amphithéâtre européen n’est nullement un gage de réussite ou d’érudition.
      Avoir usé de tes fesses les bancs des universités françaises ne t’a pas rendu plus intelligent que ceux qui ont su tirer leur épingle du jeu dans les conditions qu’on connaît à l’UAC et qui, aujourd’hui, auraient trop de leçons à te donner sur n’importe quel plateau de débat politique et/ou économique .
      Ton raisonnement est trop rétrograde et prouve que tu n’as jamais fini tes études pour prétendre d’un quelconque diplôme à mettre au service de ton pays. Raison pour laquelle tu traîne sur ce forum à raconter des âneries insoutenables.
      Pauvre con!

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