En France, ce serait au total environ 12 210 personnes qui seraient décédées du coronavirus dans le pays, et 117 749 cas de coronavirus qui auraient été confirmés. Alors que le week-end dernier, la pandémie avait montré des signes de rémission, 441 décès le samedi pour 357 le dimanche ; le lundi l’alerte était de nouveau montée avec 605 nouveaux décès. Et ce jeudi en une situation potentiellement dangereuse, les autorités signalaient le premier cas de contamination dans un de ses centres de rétention pour migrants.
« C’est ce que nous craignions »
En France, selon une estimation du gouvernement, ce serait entre 350 000 et 400 000 migrants qui vivraient dans le pays. En 2018, les migrants représentaient près de 10% de la population française. Et cela c’était sans compter les nombreux migrants qui ne disposaient pas encore de statut légal et enfermé dans les différents CRA (Centre de rétention administrative) reparti sur le territoire. Mais alors qu’à la mi-mars, le gouvernement imposait une série de réglementations de plus en plus strictes de la vie publique française pour endiguer la propagation du virus ; de nombreuses associations de défenses des Droits de l’Homme et de soutien aux migrants, comme la CIMADE, mais également Médecins Sans Frontières, avaient tinté la sonnette d’alarme. Selon ces organisations, les dispositifs sanitaires du pays semblaient avoir laissé de côté ces « populations vulnérables » qu’étaient les sans-abris et les migrants.
Pour la CIMADE surtout, les mauvaises conditions de vie et de soins des migrants dans les centres de détention(CRA) pouvaient pour le moins faire de ces centres et de ces migrants de gros foyers et de gros vecteurs de propagation de la maladie, si rien n’était fait. Ce jeudi , alors que le premier cas de coronavirus étaient confirmé dans le CRA de Paris Vincennes; David Rohi Responsable rétention à Cimade s’était écrié: « C’est ce que nous craignions ». Pis, selon les analyses l’Association, le migrant contaminé l’aurait été à l’intérieur du Centre, or, les autorités gouvernementales avaient décidé Fin Mars de laisser ouvertes les portes des établissements de Rétention. Un état de chose qui pouvait laisser présager de potentiels vecteurs de transmissions à l’intérieur des centres comme au sein de la population. Les migrants étant d’une grande mobilité, les risques étaient donc grands d’observer dans les jours qui viendraient une résurgence du taux de contaminations.
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