Le Drian recadré par la Turquie après une critique contre Ankara

Jean-Yves Le Drian, ministre des affaires étrangères. Photo : BERTRAND GUAY / AFP

Ce lundi, le ministre français des Affaires Etrangères, Jean-Yves Le Drian au cours d’une interview accordée par téléphone à un organe de presse français, avait eu des mots pas très tendres sur la politique étrangère turque. Selon ce pilier de l’administration Macron, la Turquie aurait au cours de ces derniers mois, pris un certain nombre de décisions, avancé un certain nombre de pions, qui laissaient perplexe et demandaient des « clarifications ». Pour Ankara, la France et Le Drian se trompaient de priorités.

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Dans son entrevue, le chef de la diplomatie française, avait relevé certains points saillants de la politique étrangère turque qui selon lui prêtaient à confusion. Notamment, le fait qu’Ankara malgré le fait de sa « présence au sein de l’OTAN », ait choisit pour renforcer ses défenses territoriales un partenaire militaire qui sans être un ennemi, restait une menace pour les pays de l’Otan: la Russie. En outre, la Turquie avait en Lybie, en sus d’une présence militaire décriée, envoyé l’ANS (Armée Nationale Syrienne), une vaste coalition de groupes rebelles syriens faisant office aujourd’hui d’auxiliaires de l’armée turque ; combattre les troupes de Haftar. Et tout ceci sans compter les conflits migratoires que le pays avait avec ses voisins européens.

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« Cela fait beaucoup ! » avait déclaré Le Drian, ajoutant « nous nous interrogeons sur le comportement de la Turquie (…) on ne pourra éviter cette clarification ». A ces propos, la réponse d’Ankara avait été immédiate. Le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères, Hami Aksoy, dans un  communiqué en date du 21 avril 2020, déclarait : « Jean-Yves Le Drian, tente de dissimuler la situation désespérée dans laquelle se trouve la France sous la crise de coronavirus en prenant pour cible la Turquie. (…) Notre recommandation à la France est qu’elle se concentre principalement sur la protection de la santé des français et des européens. (…) Il faudrait que le Gouvernement français laisse de côté son avidité pour la concurrence et renonce à voir la Turquie en tant que menace pour le bien-être et la sécurité de l’Europe. »

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