La lutte contre le coronavirus se fait aussi en chanson. L’Unicef a annoncé ce jeudi 23 avril, que « Pata Pata », le tube légendaire de la diva sud-africaine Miriam Makéba servira à sensibiliser la planète sur la Covid-19. Bien évidemment, les paroles de la chanson ont été modifiées pour faire passer le message, c’est-à-dire, encourager le respect des règles d’hygiène et la distanciation sociale. « Autrefois surnommée la chanson la plus joyeusement provocante au monde, elle a été réenregistrée pour diffuser des informations et de l’espoir au temps du coronavirus » a fait savoir l’Unicef dans un communiqué.
L’auteur de cette nouvelle version de « Pata Pata », n’est autre que l’ambassadrice de bonne volonté de la structure onusienne Angélique Kidjo. La chanteuse béninoise qui vouait une grande admiration à Miriam Makéba travaille avec l’Unicef depuis 2002. Les couplets de la chanson revisitée interdisent le « Pata Pata » qui veut tout simplement dire « touche touche » dans de nombreuses langues d’Afrique du Sud. « En cette époque de coronavirus, ce n’est pas le temps du toucher… Tout le monde peut aider à combattre Covid-19. Restez à la maison et attendez… Ce n’est pas du pata-pata… Nous devons garder nos mains propres » sensibilise la musique.
« Pata Pata a toujours été là pour le peuple dans une période de lutte »
Angélique Kidjo a fait savoir dans un communiqué que la chanson ramenait en elle le souvenir de Manu Dibango, le célèbre saxophoniste camerounais mort de ce terrible mal. Elle ajoutera ensuite que Manu l’a inspirée de même que Miriam Makéba. « Pata Pata a toujours été là pour le peuple dans une période de lutte. J’espère que (cette chanson) va aider de nouveau » a-t-elle poursuivi. Il faut dire qu’on est actuellement très loin de la lutte contre un système politique raciste comme l’apartheid qui du moins était bien visible.
Actuellement, l’ennemi que la planète entière combat est un terrible virus invisible. La chanson est cependant un excellent moyen de sensibilisation. L’Unicef a semble t-il vu juste. Il invite d’ailleurs le public à danser sur la musique en se filmant et à partager la vidéo sur Facebook, Twitter et Instagram et autres réseaux sociaux avec les hashtag #nopatapata et #healthyathome.
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