La femme d’un diplomate américain dans le viseur d’Interpol

Anne Sacoolas, épouse d’un diplomate américain et supposée ex-agent de la CIA, est visée par une notice rouge de l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol). Sa responsabilité est pointée du doigt dans la mort par accident de voiture de Harry Dunn, un jeune Britannique de 19 ans. L’information a été donnée par la famille de la victime. L’accident s’était déroulé le 27 août 2019, à proximité d’une base américaine située au centre de l’Angleterre. La mise en cause était à bord de sa voiture et conduisait du mauvais côté de la voie, quand elle a cogné la victime. A la fin de l’année dernière, elle avait été mise en examen pour conduite dangereuse, ayant entraîné la mort. Cependant, elle a invoqué l’immunité diplomatique.

Une demande refusée par les Etats-Unis

Dans un message publié sur Twitter, Radd Seiger, avocat de la famille d’Harry Dunn a fait savoir qu’il « peu[t] confirmer qu’Interpol a émis une notice rouge à l’égard d’Anne Scoolas ». Londres avait autrefois demandé aux Etats-Unis, que la dame soit extradée au Royaume-Uni. Mais le secrétaire d’Etat américain Mike pompeo avait refusé cette demande, jetant ainsi un froid dans les relations diplomatiques entre les USA et le Royaume-Uni. «Si les États-Unis devaient accéder à la demande d’extradition du Royaume-Uni, cela aurait enlevé son sens au fait même d’invoquer l’immunité diplomatique, et aurait créé un précédent extrêmement troublant» avait à l’époque déclaré Mike Pompeo.

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«C’était un après-midi très riche en émotion»

Après que la famille éplorée ait reçu la nouvelle, la mère de la victime Charlotte Dunn a confié un média ce mardi 12 mai 2020, que le gouvernement britannique avait la même perception de la situation que la famille. «C’était un après-midi très riche en émotion», mêlé de « beaucoup de larmes », a-t-elle ajouté. Notons que la notice rouge, est une demande d’arrestation visant à extrader des personnes recherchées, après un mandat d’arrêt, ou suite à une décision de justice du pays demandeur, sans vraiment parler d’un mandat d’arrêt international. Elle est publiée dans les 190 pays membres de l’organisation internationale de police internationale.

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