Covid-19 : Anselme Amoussou contre la réouverture des classes au primaire au mois d’août

La reprise des classes par la seconde vague d’écoliers au mois d’août 2020 n’est pas du goût des acteurs du système éducatif béninois. C’est le cas du secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (CSA-Bénin) Anselme Amoussou. Invité sur Canal3 Bénin hier dimanche 21 juin 2020, il a réaffirmé son opposition à cette reprise des classes. Cette reprise des classes de la deuxième vague d’écoliers ne lui parait pas rationnelle. Il estime qu’elle n’est pas logique et de manière pédagogique.

Pour lui, «elle ne correspond à rien de mon point de vue, parce qu’à situation exceptionnelle, il faut savoir prendre la mesure de la situation pour trouver les moyens pour que les plus petits ne reprennent pas ». Il confie que «le niveau d’exécution des programmes atteint aujourd’hui dans les écoles permet de donner les résultats aux enfants et de nous planifier pour que l’année prochaine, nous puissions voir ce que nous pouvons faire pour rattraper un certain nombre de choses avant la rentrée ». Et pour cela, il compte s’entendre avec les autres confédérations pour jouer leur partition en interpellant encore une fois leurs ministres de tutelle. Mieux, il relève que «c’est le moment plus que jamais que les ministres sortent pour nous dire l’état de la situation dans les écoles ».

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«…il n’y a eu aucun dépistage »

Anselme Amoussou précise que la rentrée dernière a été effectuée sans la mise en place des subventions aux écoles publiques. Et donc même avec la meilleure volonté du monde, les chefs d’établissement n’ont pas les moyens de veiller au minimum de sécurité sanitaire dans les écoles. Il rappelle qu’il y a eu une reprise des classes de la première vague sans aucun dialogue. Et à ce niveau, il estime que «ça craint sérieusement pour nos enfants ». Le gouvernement a annoncé qu’il y aura le dépistage des enseignants. Le secrétaire général indique qu’à la date d’hier dimanche 21 juin, «il n’y a eu aucun dépistage ». «On n’a ni fait le dépistage des élèves, ni des enseignants, pourtant ceux-là sont en classe tous les jours », a laissé entendre Anselme Amoussou. Il affirme qu’ «on a fait au secondaire ce qu’on appelle une logique complètement irréfléchie où on a fait reprendre les cours à tous les enfants ». Du coup, on n’a pas permis aux enseignants de prendre les mesures pour faire respecter les mesures barrières. De sorte que, quand vous allez dans les classes à effectif pléthorique, «je me demande si les cas de contamination ne viennent pas aussi de cette façon dont on a repris la rentrée ».

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