France : les policiers qui avaient tenu des propos racistes devant le conseil de discipline

Le monde est encore sous le choc du décès tragique aux USA de George Floyd. Un décès qui au pays de l’Oncle Sam avait eu le mérite de bousculer les consciences et de remettre à l’ordre du jour, la lutte contre le racisme, notamment au sein de certaines institutions chargées justement de la protection des droits des citoyens, comme la Justice et la Police. En France, avec peut-être moins de remous qu’aux USA, le combat semble être le même. Ce Jeudi, la Direction Nationale de la Police Française annonçait que les policiers de Rouen mis en cause dans une accusation de racisme, seraient traduits devant le Conseil de discipline.

« La police n’est pas raciste »

En Décembre 2019, un policier de Rouen, afro-descendant, portait plainte contre six de ses collègues pour des propos racistes vis-à-vis de sa personne, qu’ils auraient échangés en privé via les réseaux sociaux. Une enquête préliminaire avait donc été ouverte dès janvier 2020, à cet effet, pour « diffamation non publique aggravée et provocation non publique à la discrimination ». Mais il a fallu attendre six mois, du moins jusqu’à ce jeudi, pour entendre le Directeur National de la Police National , Fréderic Veaux, annoncer que les policiers mis en cause dans l’accusation seraient  effectivement convoqués devant le Conseil de discipline.

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Une annonce, cependant, dont on ne saurait dire si elle avait été motivée, tant elle avait été concomitante aux révélations faites dans la presse, ce 04 juin,  de plages audios des conversations entre les policiers mis en cause. Le fait est que, le DGPN, avait voulu tout en annonçant les conclusions de l’enquête, insister sur le fait que les comportements isolés et répréhensibles de certains de ses éléments ne pouvaient en aucun cas définir la corporation.

 « la Police en France, n’est pas raciste » avait ajouté en substance le DGPN, assurant que les accusés subiraient les sanctions inhérentes à l’ampleur de leurs fautes. En Conseil de discipline, les policiers accusés risquait une sanction qui pouvait partir du simple avertissement à la mise en retraite d’office ou encore la révocation en passant par un abaissement d’échelons ou une rétrogradation.

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