Microsoft, Amazon et IBM s’opposent à la police américaine

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Face aux dérives que connait l’usage de la technologie, la multinationale, Microsoft ainsi que d’autres géants de l’intelligence artificielle veulent interdire à la police américaine l’accès à la technologie de reconnaissance faciale, vue les manifestions contre les violences policières. « Nous ne vendons pas notre technologie de reconnaissance faciale à des services de police américains à l’heure actuelle, et tant qu’il n’y aura pas de législation fédérale solide basée sur les droits de l’homme, nous ne vendrons pas cette technologie aux forces de l’ordre », a déclaré Brad Smith, un haut responsable de Microsoft lors d’une table ronde organisée par le Washington Post.

En dehors de l’usage par les forces de sécurité, Microsoft pense mettre en place des dispositions afin d’évaluer l’usage qui est fait de la technologie, qui fait encore objet de débat. « Ces deux dernières années nous nous sommes concentrés sur le développement et la mise en œuvre de principes solides pour nous aider dans l’usage de la reconnaissance faciale, et nous n’avons cessé de demander une régulation gouvernementale forte », a ajouté Brad Smith.

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Nécessité de la mise en place d’une législation

Par ailleurs, M. Smith a pris l’engagement d’œuvrer en collaboration avec d’autres partisans, en vue d’une législation dans le domaine. Il a notifié également que Microsoft profitait de l’occasion « pour renforcer les processus d’examen des demandes de nos clients qui souhaitent utiliser cette technologie à grande échelle ». En effet, depuis le décès de Georges Floyd,  les entreprises, ainsi que les autorités locales et nationales, essaient de réagir à la pression de la rue et des réseaux sociaux.

De même, le géant du e-commerce, Amazon, a pris la décision ce mercredi, d’interdire à la police l’usage de son logiciel de reconnaissance faciale Rekognition pendant un an. Le temps de permettre au congrès de « mettre en place des règles appropriées » d’utilisation de la technologie. IBM aussi avait annoncé lundi de suspendre la commercialisation de logiciels similaires d’identification et s’était dit « opposé à l’utilisation de toute technologie à des fins de surveillance de masse, de profilage racial et de violations des droits et libertés humaines de base ».

« Avancer vers le bon côté de l’histoire »

En janvier dernier, le patron du groupe Google, Sundar Pichai, avait aussi annoncé lors d’un discours en Belgique, que Google ne fournirait pas de service clé en main de reconnaissance faciale tant qu’une législation appropriée ne serait pas mise en place par les autorités. L’American Civil Liberties Union (ACLU) qui œuvre depuis deux ans contre l’utilisation de ces technologies de surveillance par les forces de l’ordre, a invité mercredi « Microsoft et les autres à rejoindre IBM, Google et Amazon pour avancer vers le bon côté de l’histoire ».

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