Le président de l’assemblée nationale du Bénin Louis Vlavonou a effectué une sortie sur la télévision nationale ce lundi 29 juin 2020 lors d’une émission dénommée «Sur les chantiers législatifs ». Il y est allé pour faire le bilan d’un an de gestion du parlement béninois. A la fin de l’émission, le président d l’assemblée a exprimé son souhait de voir le chef de l’Etat Patrice Talon être candidat à l’élection présidentielle de 2021. Pour lui, ça serait une déception s’il n’est pas candidat. A propos de candidature, il faut rappeler que le nouveau code électoral en vigueur au Bénin dispose que les candidats à la présidentielle doivent être parrainés par 16 députés et/ou maires.
Le président du parlement va plus loin pour confirmer ce qui trame la mouvance présidentielle. Il a été très clair concernant le sujet de parrainage. Pour lui, aucun parrainage ne va se faire sans l’aval des partis politique. Il a faut allusion aux dernières élections municipales et communales du 17 mai dernier. Il a fait remarquer qu’au lendemain de ces élections, tout le monde a vu comment chaque élu a voulu prendre son indépendance.
Les députés ont dû recadrer les choses avec «une loi explicative pour montrer le sens même, les idéaux et les objectifs poursuivis par la réforme du système partisan ». Alors, selon lui, «en principe un député ou un maire ne devrait pas de son propre choix aller parrainer un candidat sans l’avis de son parti ». Car, «c’est le parti qui doit être fort et non l’individu ».
Les dés pipés d’avance
Ces propos de Louis Vlavonou confirment à suffisance la théorie selon laquelle le président Talon et ses alliés ont œuvré et continuent d’œuvrer pour exclure, une fois de plus, l’opposition des joutes électorales. Car, à l’heure actuelle, seuls les deux partis de la mouvance (l’Union Progressiste et le Bloc Républicain) peuvent parrainer des candidats pour la présidentielle de 2021.
Le parti Force cauris pour un Bénin émergent (FCBE) qui se prévaut de l’opposition et qui a pris part aux élections municipales et communales dernières n’est pas en mesure de parrainer un candidat, n’ayant pas réussi à avoir 16 maires et ne disposant pas de député. Et on voit mal un des deux partis de la mouvance parrainée un autre candidat que le chef de l’Etat, si ce dernier veut briguer un second mandat, encore moins un candidat de l’opposition ou de l’extérieur.
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