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Sanctions de Trump : la France se range du côté de la CPI

Jeudi, le président Donald Trump autorisait des sanctions économiques et des restrictions de visa supplémentaires à l’encontre du personnel de la Cour pénale internationale(CPI). Des sanctions visant surtout ceux impliqués dans les enquêtes entamées, pour déterminer si les forces américaines, militaires et de renseignements, ont commis des crimes de guerre en Afghanistan. Vendredi, la cour déclarait qu’il s’agissait « d’une tentative inacceptable de porter atteinte à l’état de droit et aux procédures judiciaires de la Cour« . Une déclaration soutenue le même jour par le gouvernement Macron.

Paris apporte son soutien à la Haye

Ce vendredi, le ministre français des Affaires Etrangères, Jean-Yves Le Drian, dans un communiqué, déclarait que les décisions américaines risquaient de remettre en cause l’indépendance de La Haye et de son système judiciaire. En outre, selon le chef de la diplomatie française, le fait pour les USA d’imposer ces sanctions contre les employés de la Cour Pénale internationale, était une attaque contre les 123 états ayant ratifié  le  Statut de Rome, traité international ayant donné naissance à la CPI.

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Il y a quelques mois, sous la houlette de la procureure en chef de la cour, Fatou Bensouda, la CPI autorisait une enquête sur les crimes de guerre présumés commis en Afghanistan par les forces américaines et afghanes ainsi que sur les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis par les Talibans. Seulement, les USA n’ont pas ratifié le Statut de Rome et ces enquêtes étaient vues d’un très mauvais œil par l’administration Trump. Pour empêcher les investigations d’aboutir, les USA avaient notamment en 2019 révoqué le visa d’entrée sur le territoire de Mme Bensouda.

Ce jeudi, les USA étendaient et amplifiaient cette mesure. La Maison-Blanche par le biais de sa secrétaire de presse, Kayleigh McEnany, précisait que les décisions de sanctions prises à l’encontre de tous les membres de la CPI, entraient dans la droite ligne de l’administration Trump de protéger les « alliés » des USA et les « citoyens américains » contre « des poursuites injustes ». Des poursuites qui selon elle, « constituent une attaque contre les droits du peuple américain et menacent de porter atteinte à notre souveraineté nationale ». Des sanctions que justement ce vendredi, Paris appelait solennellement Washington, à ne pas mettre en œuvre, réitérant son appui indéfectible à la mission de la CPI.

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