Brésil : l’église catholique se ligue contre Bolsonaro

Jair Bolsonaro. Photo : Adriano Machado / Reuters

Au Brésil, rien ne va plus pour le président d’extrême droite brésilien, Jair Messias Bolsonaro. Un peu plus d’une année seulement que cet ancien militaire était à la tête de l’une des plus grandes nations sud-américaines, que sa gouvernance était attaquée et décriée de toutes parts. Affaires de corruption, scandales politiques, scandales sanitaires ; aucunes des actions et des prises de décision de Bolsonaro n’avaient été exemptes de critiques de la part de quelques composantes de la société brésilienne. Après les juristes et les acteurs du domaine de la santé ; c’était à des membres du clergé catholique brésilien, de monter au créneau et de dénoncer le mode de gouvernance du président Bolsonaro.

152 évêques contre Bolsonaro…

C’est connu, le Brésil avec ses 123 millions de chrétiens catholiques, 64 % de la population nationale, serait statistiquement le pays avec la plus grande communauté catholique au monde. On peut donc entrevoir l’influence certaine de l’Eglise au niveau de l’échiquier politique national. Une influence qu’est entrain visiblement de s’aliéner, le président catholique brésilien Jair Bolosonaro.

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152 évêques, archevêques et évêques émérites brésiliens viennent de livrer aux médias du pays, un document intitulé ‘’Lettre au Peuple de Dieu’’, dans lequel ils déclarent que les différentes crises auxquelles est confronté le Brésil, montraient sans ambages l’incapacité du président Bolosonaro à gouverner. Le lettre qui n’engage pas le Conseil National des Evêques du Brésil, mais seulement quelques-uns de leurs membres, avait néanmoins été signée par le cardinal Claudio Hummes (85 ans) et l’évêque émérite amazonien Erwin Kräutler du Vorarlberg.

Un revers important pour le président brésilien qui avait vu il y a quelques heures, plus de 60 associations porter contre lui une autre plainte à la Cour Pénale Internationale pour « crime contre l’humanité et incitation au génocide ». Quand il y a quelques jours, le président lui-même essuyait l’affront de voir la Cour suprême de son pays, ordonner et obtenir, de Twitter et de Facebook,  la suspension de comptes de plus d’une dizaine de ses proches et alliés.

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