Les entreprises d’exploitations agricoles bénéficient de mesures complémentaires de soutien dans le cadre de l’atténuation des effets socio économiques de la pandémie du coronavirus. Lors de son Conseil hebdomadaire des ministres, le gouvernement a pris des mesures spécifiques à ce secteur. Car, selon le compte rendu de ce conseil, les exploitations agricoles contribuent, pour plus de 25 %, au Produit intérieur brut (PIB) et jouent un rôle important dans le développement du Bénin. Et, le mécanisme va être mis en œuvre par le Fonds national de développement agricole (FNDA), à travers son guichet 3.
Il vise à faciliter l’accès des exploitants agricoles familiaux et entrepreneurs agricoles aux crédits adaptés aux besoins et contraintes spécifiques du secteur agricole auprès des banques et Systèmes financiers décentralisés (SFD). Pour le gouvernement, l’objectif des mesures destinées à ce secteur est «de couvrir à la fois les besoins en investissements et en fonds de roulement des entreprises évoluant dans le domaine agricole (production végétale, animale et halieutique), ainsi que de celles réalisant des opérations d’achat d’équipements et de fourniture d’intrants ».
D’un coût total de 100 milliards de FCFA, ces mesures vont permettre de faciliter et d’accélérer l’accès aux crédits, contribuant ainsi à la croissance de la production. Selon le compte rendu du Conseil des ministres, la combinaison de ces trois mesures va permettre aux exploitants agricoles d’avoir accès à un crédit à 2 %, partiellement garanti par l’Etat. Les ministres concernés par le sujet vont veiller à la mise en œuvre efficace de ces mesures. Il est question d’un package de nouvelles mesures proposées en trois volets.
Des risques de liquidité
A en croire le compte rendu de cette réunion hebdomadaire, le premier volet des mesures a pour objectif «de permettre la couverture des risques de liquidité auxquels pourraient être exposées les institutions financières prêteuses dans le cadre d’opérations de financement des dossiers des PME agricoles ». Il consiste à abonder d’un montant de 50 milliards de francs CFA, le guichet 3.1 «Fonds de garantie interbancaire pour le refinancement entre institutions financières ». Pour cela, les banques ou SFD vont devoir octroyer un crédit aux entreprises agricoles à un taux maximum de 12 % selon les procédures et critères qui leur sont propres. Ils doivent obtenir dès la mise en place du crédit, un refinancement intégral au taux de 2 % auprès de FNDA. Le deuxième volet consiste en une garantie de 50 % sous forme d’engagement par signature adossé à un «cash collatéral » de 35 milliards de FCFA déposé dans un compte bancaire ouvert à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) au nom du FNDA. Il sera activé à partir du sous-guichet 3.2 dénommé «Fonds de garantie pour l’accès des promoteurs / entrepreneurs agricoles aux crédits ». Le troisième volet est constitué d’un fonds de bonification de 15 milliards de FCFA qui sera mis en place pour sortir les crédits à un taux de 2 % au profit des bénéficiaires.
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