Crise sanitaire : une ex-ministre pousse un coup de gueule et se fait recadrer

Roselyne Bachelot Crédit : CHARLES PLATIAU / POOL / AFP

Roselyne Bachelot est Docteur en Pharmacie. Femme politique elle avait servi 10 années durant dans plusieurs gouvernements et sous deux magistratures. Dix années dont trois à la tête du ministère de la Santé de 2007 à 2010. Pour la série d’auditions initiée par la commission parlementaire d’enquête sur l’épidémie de Covid-19, l’ancienne de la santé avait été appelée à s’exprimer. Ce mercredi, Mme Bachelot avait été très critique à l’égard de l’attitude attentiste des médecins et du personnel soignant durant la crise sanitaire. Des déclarations, fort peu appréciées par le syndicat de tutelle des Médecins de France.

Bachelot doit rester digne…

L’ancienne ministre de la Santé au cours de son audition avaient été tout sauf dithyrambique au sujet l’attitude du personnel soignant français. Notamment au sujet de la pénurie de masque et de la posture du personnel soignant qui très régulièrement avait tiré à boulets rouges sur le pouvoir central, quant à son incapacité de leur fournir des masques de protection en quantité suffisante. Mais pour Roselyne Bachelot, il était inconcevable, voire infantile, pour des acteurs de la Santé, se sachant en première ligne contre des maladies dangereuses, de ne pas  d’abord s’auto-équiper quitte à attendre un quelconque renfort de l’Etat.

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Des déclarations contre les quels s’était tout de suite insurgé des syndicats des travailleurs de la santé, dont celui de la Fédération des Médecins de France (FMF), présidé par Jean-Paul Hamon, médecin généraliste. Pour celui qui neuf années durant avait présidé aux destinées du syndicat et qui devait très bientôt passer le flambeau à la nouvelle président élue ; la ministre de la Santé avait devant la commission osé des propos indigne de sa stature. « Roselyne Bachelot ferait mieux de se taire plutôt que de faire le clown », avait confié à la presse Hamon suite à l’audition de Mme Bachelot, car selon le médecin, l’ancienne ministre avait encore une fois parlé de choses qu’elle ne maitrisait pas.

Selon Hamon, les médecins et autres personnel de santé avait bel et bien en stock, « du gel et des masques » à l’ouverture de la brèche pandémique en mars ; mais pas en quantité suffisante pour tenir ne serait-ce un mois de pandémie. Ils avaient donc cherché à se fournir, et s’étaient rendus compte, que les structures susceptibles de les fournir n’en avaient pas elles non plus. En outre pour le président sortant du FMF, « infantiliser » des médecins qui même sans protection avaient fait face à la pandémie et dont beaucoup avaient payé ce courage de leur vie, avait de quoi indigner.

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