Le drame du 25 Mai dernier à Minneapolis a ébranlé les fondations sociales de bien de sociétés modernes. Depuis les questions souvent taboues du racisme et de la violence policières, s’invitaient à tous les débats politico-sociaux aux USA et partout dans le monde. Les manifestations Black Lives Matter, aidant, la police était appelée à revoir en profondeur ses méthodes et sa déontologie. Et alors qu’un ressortissant algérien décédait lui aussi des suites d’une interpellation de la police en Belgique, il n’a pas fallu longtemps à Alger pour demander des comptes.
Alger réclame des explications…
Dimanche dernier, de sources policières, Ridha Abderahmane Kadri, un ressortissant algérien, avait été interpellé après que la police ait été appelée pour des propos véhéments et une attitude agressive dans un café de la capitale belge. Seulement, l’interpellation semble s’être mal passée, puisque l’interpellé était encore aux mains de la police et sur les lieux de son interpellation que les secours avaient été appelés en urgence.
L’Algérien passera l’arme à gauche, lors de son transport dans un établissement hospitalier de la place. Alors que la tragédie Floyd était encore toute fraiche aux USA, et qu’en France, le pays à côté, l’affaire Adama Traoré connaissait des évolutions inattendues ; les autorités algériennes n’avaient pas hésité à demander des comptes aux autorités belges. Surtout que comme pour Floyd, la vidéo de l’interpellation de Kadri existait et avait été relayée sur la toile.
Ce jeudi, les services de Sabri Boukadoum, chef de la diplomatie algérienne, envoyait ce qui, selon la presse locale, ressemblait fort à une demande d’explication à leurs homologues belges à propos du drame. Puisque selon l’agence de presse nationale algérienne (APS) le communiqué du ministère des affaires étrangères avait stipulé en substance que « l’Algérie exige et veille à ce que toute la lumière soit faite sur cette affaire et que toutes les zones d’ombre soient levées ».
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