Après avoir déposé, au ministère de l’intérieur, les dossiers de déclaration d’enregistrement et d’existence légale, les responsables du tout nouveau parti politique Les Démocrates restent sereins et confiants. D’après le président de cette formation politique Eric Houndété, la question de parti politique a posé un ensemble de problèmes. «Nous avons un régime qui a empêché nombre de béninois de participer à la fois aux élections législatives puis aux élections communales. Un ensemble de béninois ont été exclus de la vie politique par le système partisan », a laissé entendre l’ancien député.
C’est pourquoi, après analyse, «plusieurs personnalités, plusieurs militants, plusieurs hommes et femmes du Bénin qui aspirent contribuer à la vie politique de leur pays devraient se mettre ensemble pour créer un parti politique que nous avons dénommé Les Démocratiques ». Il explique qu’ils ont choisi «Les Démocrates, parce que nous avons un besoin de démocratie dans le pays ». Pour lui, le Bénin est actuellement dans un déni de démocratie avec le régime qui est en place et ils aspirent «à travers la flamme de la liberté, restaurer la liberté, éclairer le chemin de la liberté et faire en sorte que tous les citoyens de ce pays aient droit à la parole quand il est question de gestion de la cité ». A l’en croire, ils sont un groupe d’hommes et de femmes réfléchis, qui veulent agir dans la sérénité, dans la raison et dans l’efficacité.
Présidentielle 2021, le premier cap
Pour Eric Houndété, cette formation politique est l’instrument de combat qui est mis à la disposition du peuple souverain qui, dans son ensemble constitue l’opposition au régime du président Patrice Talon. Conscient de l’approche de l’élection présidentielle, le parti compte dire son mot face au choix des dirigeants du pays et participer en tant que candidat ou électeur ayant le droit de choisir son candidat. C’est ainsi, le premier combat de cette formation politique. Il s’agit de restaurer un espace démocratique, un espace électoral ouvert à tous. Car, les militants du parti n’acceptent pas «qu’un clan, qu’un individu confisque les libertés et le droit à participer aux élections ». Et ils veulent participer à enlever tous les obstacles sciemment érigés par le régime de Patrice Talon.
Confiants pour l’obtention du récépissé
Selon le président de cette formation politique, ils ont déposé des dossiers propres au ministère de l’intérieur. L’ancien vice-président de l’Assemblée nationale relève qu’il ne s’agit pas «de se conformer à une disposition scélérate, mais de faire sauter une disposition scélérate ». Il fait remarquer que par le passé, les dossiers déposés pour la reconnaissance de différents partis politiques ne souffrent pas pour autant des insuffisances. Mais, aujourd’hui, «le gouvernement a choisi délibérément d’éliminer des partis politiques ». Alors, les responsables du parti savent qu’en tant que forces de l’opposition, «donc persona non grata pour ce régime, on va nous chercher la petite bête ». C’est pourquoi «nous nous sommes donné le temps de faire en sorte qu’aucune faute ne soit trouvée à notre dossier ». Eric Houndété reconnait qu’il peut y avoir de petites coquilles, mais que le parti est disposé répondre promptement. Et donc, «si le gouvernement veut travailler en tout comportement républicain, je crois que d’ici une à deux semaines, on aura fini avec ce dossier, parce que nous nous sommes déjà donné le temps de faire le travail à leur place ».
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