Le 08 juillet dernier, la haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC), par un communiqué, a sommé les médias en ligne de suspendre définitivement leurs activités. L’organisation non gouvernementale Reporter Sans Frontière (RSF) réagit et condamne sévèrement la décision qui frise une restriction de la liberté de presse.
Le Bénin dégringole dans le classement publié chaque année par Reporter Sans Frontière, se désole Assane Diagne, directeur du bureau Afrique de l’Ouest. La Haac par le biais de deux de ses conseillers avait annoncé que des promoteurs de médias en ligne avaient déposé des dossiers pour leur régularisation. Malheureusement avaient-ils annoncé, les enquêtes de moralité diligentées par les tribunaux n’ont pas été positives.
Pour RSF, « il est surréaliste de procéder à des enquêtes de moralité, comme condition d’attribution d’autorisation pour exploiter un site d’information. S’agissant de médias en ligne, aucune considération technique ou de rareté ne justifie un tel régime d’autorisation préalable qui ouvrirait la voie à la censure préalable par les autorités, et serait préjudiciable à une presse libre et indépendante ».
L’organisation indique que depuis l’arrivée du régime en place, on assiste beaucoup plus aux entraves à la liberté de presse et appelle l’exécutif et les institutions « au respect des engagements internationaux ». Dans un communiqué RSF rappelle certains faits qui enlisent le Bénin à savoir la condamnation du Journaliste Ignace Sossou, la fermeture de la radio Soleil FM, l’interdiction de parution du quotidien La Nouvelle Tribune et la mise sous boisseau de la chaîne de Télévision Sikka TV.
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