« Quand bien même le salarié aurait commis une faute, justifie-t-elle un licenciement ? » s’est interrogé Florian Charlot, le défenseur syndical FO chargé du dossier d’un salarié qui a été licencié par son employeur pour avoir enlevé son masque sur les lieux du travail. C’était le 11 juin dernier, qu’à sa grande surprise, un cariste de 51 ans travaillant depuis 20 ans dans une entreprise, a reçu une lettre de son parton lui notifiant son licenciement. Pour motif, il a manqué de se protéger lui-même, en mettant en danger la vie des autres salariés de l’entreprise, en enlevant son masque. Dans l’entreprise, le port du masque était rendu obligatoire depuis le 22 avril.
Consterné, l’employé a affirmé qu’il est asthmatique, et n’avait enlevé son masque que pour souffler quelques instants. Il a précisé également qu’il n’était pas dans les locaux de l’entreprise et que dans un rayon de 150m autour de lui, ne se trouvait personne, donc il ne pouvait mettre la santé de quiconque en danger.
« Le salarié n’a enlevé son masque que quelques secondes »
Selon Florian Charlot de la Confédération générale du travail français, Force ouvrière (FO), l’entreprise a fait une application aveugle et rigoriste de l’argument sur lequel il s’est basé pour licencier le travailleur. « L’entreprise fonde son argument juridique sur l’obligation de sécurité qu’elle doit faire respecter dans ses locaux. Mais elle en fait une application aveugle et rigoriste. Le salarié n’a enlevé son masque que quelques secondes, parce qu’il souffre d’asthme, » a-t-il expliqué au site LCI.
Pourquoi lui, a-t-il été licencié ?
Par ailleurs, pour l’employeur, Sylvain Muller, le directeur de l’entreprise, la faute commise par le salarié a été flagrante, et d’autres personnes avaient été déjà mises en garde. « Je l’ai vu dans l’entreprise sans masque. Je suis attristé qu’il n’ait pas respecté la procédure, alors qu’il était dans une situation de maladie pulmonaire. D’autres salariés avaient déjà eu des avertissements, » avait déclaré M. Muller au site Télégramme Mais selon le défenseur syndical chargé du dossier, qui tient toujours à porter l’affaire devant le Conseil de prud’hommes, si « l’entreprise a reconnu que certains salariés avaient également été avertis pour non-port du masque : pourquoi lui, a-t-il été licencié ? »
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