Le Bénin fête ses 60 ans d’indépendance le 1er août prochain. Sa gestion politique depuis toute ses années ne laisse pas marbre Sylvain Akindès. Il se permet même de la critiquer. « En ce qui concerne la gestion politique du pays, je pense que la chose essentielle a été ratée. Quel type de Dahoméen, de Béninois a-t-on mis en place ? Le Béninois d’aujourd’hui a-t-il une conscience différente du Béninois sous la colonisation ? A-t-il une vision différente du Béninois sous la colonisation ? A-t-il une vision différente du Béninois sous la colonisation ? Je dis, non ! » a affirmé sans ambages l’ancien ministre.
« Je vais faire de Cotonou, un petit Paris »
Il justifie ses propos par le fait que l’extérieur soit toujours notre repère au Bénin. Quand un président vient au pouvoir il dit : « je vais faire de Cotonou, un petit Paris ». Mais quel paysan, tailleur ou Zémidjan de Cotonou connaît Paris, s’interroge Sylvain Akindès. On fait miroiter le modèle occidental puisqu’on n’a jamais dit Pékin, ou Rio de Janeiro, poursuit l’ex homme politique qui pense foncièrement que le béninois est « franco-français ». Tant qu’on ne parle pas aux populations la langue qu’elles parlent on ne développe pas le pays, assure M Akindès.
Aucun gouvernement depuis 1960 n’a réussi ce pari là, fait-il remarquer. « La Révolution a voulu faire alphabétisation. On n’aurait pu exiger de tout ce monde-là de parler la langue de leur coin. La langue, ce n’est pas pour communiquer avec les populations. C’est pour communiquer avec l’extérieur » estime-t-il.
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