Accord avec Israël : l’Arabie Saoudite pose une condition

« La politique de l’Arabie Saoudite a été très claire depuis le début de ce conflit. Il n’y a pas de relations entre l’Arabie Saoudite et Israël, et le royaume se tient fermement derrière la Palestine », assurait en février dernier le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal Ben Farhane à propos du conflit israélo-palestinien qui date de plusieurs décennies.

La semaine dernière, grâce aux offices du président américain Donald Trump, l’Israël et les Emirats arabes unis sont parvenus à un accord, qualifié d’ « historique » afin de normaliser leurs relations, l’Israël acceptant de suspendre ses plans controversés d’annexion de certaines parties de la Cisjordanie qu’il occupe. « Maintenant que la glace a été brisée, je m’attends à ce que d’autres pays arabes et musulmans suivent les Emirats arabes unis » déclarait le président Trump.

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« Quand cela sera atteint, alors tout sera de nouveau possible »

Toutefois, l’Arabie Saoudite ne pense pas encore, pouvoir faire ce dont parle Trump, tant que certaines conditions ne sont pas remplies. « Il doit y avoir une paix entre Israël et les Palestiniens, s’appuyant sur des bases internationales reconnues » en faveur de la création d’un Etat palestinien, a déclaré le chef de la diplomatie saoudienne ce mercredi lors d’une conférence de presse à Berlin. « Quand cela sera atteint, alors tout sera de nouveau possible ». « Quand nous avons apporté notre soutien au plan de paix arabe en 2002, nous pensions qu’il y aurait aussi des relations entre l’Arabie Saoudite et Israël », a rappelé le Prince Fayçal Ben Farhane.

« Dommageable à la solution à deux Etats »

Cette contribution saoudienne à la paix visait en effet, à mettre fin au conflit israélo-arabe avec l’amélioration des relations entre Israël et le monde arabe. En contrepartie, l’Israël devrait se retirer totalement des territoires occupés avec solution viable pour les Palestiniens. Cependant, le chef de la diplomatie saoudienne a constaté avec regret que les « conditions ont changé », en qualifiant d’illégale la politique « d’annexion unilatérale» d’Israël, qui selon lui est  « dommageable à la solution à deux Etats».

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