Crise en Biélorussie : le soutien de Poutine au président Alexandre Loukachenko

Les dernières élections présidentielles en Biélorussie ont vu le président sortant Alexandre Grégoriévitch Loukachenko, au pouvoir depuis 1994, remporter un sixième mandat avec 80% des voix. Une victoire qui permettait, selon les observateurs, à l’homme d’état de 65 ans de poursuivre ses 26 années d’autoritarisme et de répression. En Biélorussie, la victoire de Loukachenko, avait tout de suite induit des manifestations.

Avec des milliers de manifestants prenant d’assaut les rues de Minsk et d’autres villes pendant plusieurs jours. Mais alors que l’Union européenne semblait pencher pour la thèse de la falsification des résultats de vote ; la Russie légitimait les élections et prenait acte de la victoire du président sortant.

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L’OSCE évoque des sanctions

M. Loukachenko, 65 ans, dirige l’ancien État soviétique de 9,5 millions d’habitants, en Europe de l’Ouest depuis 1994. Un pouvoir autoritaire et sans partage qui étouffait systématiquement toute dissidence. Cette année, les dommages économiques causés par le coronavirus et la réponse du président à la pandémie, qu’il a qualifiée de «psychose», ont alimenté la colère et contribué à gonfler les rangs de l’opposition. Mais cela n’avait pas empêché la principale candidate de l’opposition de ne récolter que 10 % des suffrages exprimés, selon les sources officielles.

Des résultats qui avaient toute de suite induit des manifestations, et une répression vigoureuse de la part de l’administration Loukachenko. En Europe, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), s’était tout de suite saisie du problème avec le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, de déclarer que le bloc des 27 songeait sérieusement à imposer des sanctions contre « les responsables des violences observées, des arrestations injustifiées et de la falsification des résultats des élections ».

Poutine dénonce un parti pris de l’OSCE

Mais le président russe, Vladimir Poutine, dont le pays entretenait une relation privilégiée avec l’Etat d’Europe occidental, avait déclaré , dans une entrevue à la presse ; que c’était l’OSCE elle-même qui s’était dédite en n’envoyant pas des observateurs aux dites élections. Selon l’homme fort de Russie, une telle attitude serait révélateur d’un parti certain pris.

Les européens ne pouvaient pas, après avoir refusé de venir par eux-mêmes superviser les élections, déclarer maintenant qu’il y aurait eu des falsifications, avait-il ajouté. Pour le président russe, des élections aveint eu lieu, « légitimes » et un vainqueur en avait émergé, Loukachenko ; que lui Poutine s’était dépêché de féliciter.

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