L’année budgétaire 2021 s’annonce déjà serré pour le Bénin. Le pays doit payer une partie de ses dettes à l’Agence UEMOA-Titres. Selon le Casimir Kpedjo, journaliste et analyste économique, «le Bénin payera 391 milliards à Dakar au titre du service de la dette». Dans un post sur sa page FACEBOOK, il renseigne que «391 milliards de FCFA, c’est la valeur fiduciaire du service de la dette domestique attendue à Dakar au Sénégal chez Adrien Diouf, directeur général de l’Agence Umoa-Titres pour le compte du trésor béninois ».
Il explique que, selon les services de l’AUT, 67 milliards de FCFA de ce montant soit 17,14 % vont dans les caisses des coupons et le reste soit 324 milliards de FCFA vont au trésor de l’agence pour le remboursement du principal emprunté sur ce marché par l’État du Bénin. Se référant au document statistique de ce marché des titres publics au titre du trimestre 2 de l’année, il soutient que «2021 serait l’année de pique des remboursements du Bénin sur un ensemble de 10 ans soit de 2020 à 2030 ». Mieux, le Bénin «aura à rembourser 370 milliards de FCFA dont 35 milliards de taux d’intérêt et 335 milliards de principal ». Et «en 2022 le Trésor public béninois payera à Dakar 270 milliards pour ses créanciers dont 48 milliards sous forme d’intérêt et 222 milliards en principal ».
Des années budgétaires éprouvantes
Dans la même veine, en 2023, le Trésor public va payer «un peu moins qu’en 2022 soit 254 milliards de FCFA dont 34 en coupon et le reste en principal ». A partir de 2024, «le Trésor public béninois aura de moins en moins d’engagement visa vis du service de la dette sur le marché domestique selon Dakar ». Casimir Kpédjo relève que sur six années budgétaires environ, le service de la dette pays va ainsi évoluer en dent de scie. C’est après que le pays va pouvoir souffler «un peu avec 67 milliards de remboursement l’an pour reprendre en 2025 avec 176 milliards ». Il conclut son poste en faisant remarquer que «les plus faibles remboursements du trésor béninois seront observés en 2026 ; 2028 et en 2029 où il s’agira pratiquement de payer les intérêts aux créanciers ».
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