L’Etat ivoirien avait retiré fin avril, sa « déclaration de compétence prévue au protocole relatif à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples ». Même si d’après le porte-parole du gouvernement, Sidi Tiémoko Touré, « cette décision est prise sans préjudice de l’engagement du gouvernement à demeurer partie à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples », la Côte d’Ivoire est résolument engagée à ne pas respecter les décisions de CADHP.
Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Dramane Ouattara vient de donner une fois encore la preuve. Concernant les deux dernières ordonnances délivrées par la CADHP contre l’Etat ivoirien, dans lesquelles elle ordonnait à la Côte d’Ivoire de réinscrire Laurent Gbagbo et Guillaume Soro sur la liste électorale, M. Ouattara a dit qu’il n’en est pas question. Le président l’a fait savoir ce samedi à l’occasion d’une conférence de presse animée à la fin d’une visite d’Etat.
La décision ne sera pas appliquée en Côte d’Ivoire
« Pour nous, ce sont des décisions qui sont nulles et de nul effet qui porteraient atteinte à notre souveraineté. Nous ne les appliquons pas et nous n’avons pas l’intention de les appliquer et je signale, sur 45 États membres de l’Union africaine, il y avait neuf qui étaient membres de le Cour africaine et depuis le retrait du Bénin, du Rwanda et de la Côte d’Ivoire, même la Tanzanie, il ne reste plus que six, » a réitéré M. Ouattara.
« Il y avait dix pays seulement qui sont membres maintenant, il y en quatre qui se sont retirés, il y en a que six que reconnaissent l’autonomie de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples qui est sous-tutelle de l’Union africaine, par conséquent, c’est une décision nulle de nul effet qui n’est pas applicable et qui ne sera pas appliquée en Côte d’Ivoire, » a jouté le président, candidat pour un troisième mandat.
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