C’est la lune de fiel entre les Etats-Unis et la Cour Pénale Internationale (CPI) depuis mars 2020. En effet, c’est dans ce mois que la juridiction qui siège à La Haye a décidé d’approuver l’ouverture d’une enquête sur les exactions que les soldats américains auraient commises en Afghanistan. Washington a dans le temps marqué son opposition à ces investigations. Le pays n’a d’ailleurs pas signé le statut de Rome, l’acte de naissance de la CPI. Mais le tribunal soutient que l’Afghanistan étant un de ses membres il peut enquêter. C’est donc depuis cette époque, qu’il y a un terrible froid dans les relations entre Washington et la CPI.
Pour tenter de dissuader la juridiction internationale de mener à bien son entreprise, le chef de la Maison Blanche a dans un premier temps approuvé des sanctions d’ordre économiques contre ses responsables. L’administration Trump leur a ensuite refusé l’entrée sur le territoire des Etats Unis. La présidente de la CPI n’a même plus de visa américain valable puisque cette pièce a été révoquée par les autorités du pays. Ce mercredi, l’Oncle Sam est passé à la vitesse supérieure en plaçant Fatou Bensouda sur sa liste noire.
« Aujourd’hui, nous passons de la parole aux actes »
Le directeur de la division de la compétence, de la complémentarité et de la coopération de la CPI a également eu droit à ce même traitement infligé à la procureure. « Aujourd’hui nous passons de la parole aux actes car la CPI continue malheureusement de viser des Américains » a justifié le secrétaire d’Etat américain.
Il a ensuite mis en garde tout individu ou entité qui continuera d’assister matériellement Mme Bensouda et Phakiso Mochochoko. Il « s’expose également à des sanctions…Nous ne tolérerons pas les tentatives illégitimes de la CPI pour soumettre les Américains à sa juridiction.» a indiqué Mike Pompeo à la faveur d’une conférence de presse.
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