Le modèle 737 MAX de Boeing a été impliqué dans deux crashs d’avion en 2018 et en 2019. Ce qui a plongé le constructeur américain dans une terrible crise. Dans un rapport final, le Congrès américain a établi la responsabilité de Boeing et de l’Agence de régulation de l’aviation dans ces drames qui ont fait des centaines de morts. En effet, le document de 239 pages, accuse le constructeur américain de mauvaise gestion et révèle plusieurs défauts d’ingénierie qui ont conduit aux crashs de Lion Air en 2018 et d’Ethiopian Airlines en 2019.
Dans un communiqué, le président de la commission des Transports a indiqué que le rapport final « contient des révélations troublantes sur la façon dont Boeing a échappé à l’examen de la FAA , a caché des informations critiques aux pilotes et a finalement mis en service des avions qui ont tué 346 personnes innocentes ». Peter DeFazio, ajoute que le document de 239 pages donne au Congrès une feuille de route sur les mesures qu’il doit prendre pour « renforcer la sécurité aérienne et la transparence réglementaire, accroître la surveillance fédérale et améliorer la responsabilité des entreprises afin de garantir que l’histoire de Boeing 737 MAX ne se répète jamais ».
Réaction du constructeur américain
Outre Boeing, la FAA, l’Agence américaine de régulation de l’aviation a été mis en cause par les auteurs du rapport qui lui reprochent un défaut de supervision. Boeing mû par l’envie de concurrencer l’européen Airbus s’est dérobé à l’examen de la FAA, selon le document. Le constructeur américain qui s’est déjà exprimé après la divulgation du rapport final a assuré avoir « tiré de nombreuses leçons difficiles des (deux crashs) » ainsi que des erreurs qu’il a commises. « Nous avons travaillé d’arrache-pied pour renforcer notre culture de sécurité et rétablir la confiance de nos clients, les régulateurs et le public » assure Boeing, accusé par le rapport d’entretenir une culture de la dissimulation qui l’amène à priver les autorités , pilotes et clients, d’informations pourtant très importantes.
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