La Thaïlande est secouée depuis quelques semaines par des manifestations pro-démocratie. Constitués pour la plupart d’étudiants, les manifestants réclament la démission du chef du gouvernement Prayut Chan-O-Cha. Arrivé au pouvoir en 2014 à la suite d’un putsch, ce militaire est désormais à la tête d’un exécutif civil. Autre revendication de la foule, la relecture de la Constitution du pays. Cette loi fondamentale adoptée en 2017 alors que la junte militaire était encore au pouvoir est contestée par les manifestants qui exigent sa relecture.
Ce jeudi 24 septembre, ils ont d’ailleurs décidé de mettre la pression sur les députés en se rassemblant devant l’Assemblée nationale. Les parlementaires qui sont en session depuis hier mercredi doivent se prononcer sur une probable relecture de certains passages de ce texte qui autorise l’armée à nommer tous les sénateurs du pays. Ces manifestations ne sont pas bien vues par le pouvoir mais aussi la Royauté. En effet, nombreux sont les manifestants qui réclament une réforme de la monarchie. Il y a même eu des publications sur les réseaux sociaux que Bangkok juge « offensantes » pour la Thaïlande et la monarchie.
« Je vais remettre tous les contenus controversés à la police »
Les autorités du pays ont donc décidé d’engager des poursuites judiciaires contre Facebook et Twitter devant la . Les deux géants de l’internet sont blâmés pour n’avoir retiré ces publications incriminées. « Je vais remettre tous les contenus controversés à la police » a fait savoir Puttipong Punnakanta, le ministre du Numérique du pays. Ce qui se passe en Thaïlande est inédit. Personne n’avait osé auparavant s’attaquer à la monarchie considérée comme sacré et tout acte de lèse-majesté est sévèrement puni.
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