Dans le cadre de son dialogue itinérant à travers le pays pour rencontres les populations, le professeur Joël Aïvo a mis le cap sur Natitingou dans l’Atacora ce samedi 19 septembre 2020. Dans la cité des Nantos, la délégation du Rassemblement a rencontré les représentants des communes de Tanguiéta, de Boukoumbé, de Cobly, de Toucountouna et de Matéri. Ensemble, ils ont passé en revue les maux qui minent la gouvernance Talon avant de s’accorder sur les priorités pour le Bénin.
Deux représentants ont porté la parole de ces populations du département de l’Atacora pour exprimer leurs ressentis et leurs désaccords avec la gouvernance du pays sous le régime de Patrice Talon. Le premier porte-parole qui n’est rien d’autre de l’organisateur en chef de cette rencontre, a regretté les élections législatives de 2019 ayant exclu l’opposition. Pour lui, « la démocratie béninoise est en berne ». Se remémorant les tueries consécutives aux dites élections, il a rappelé une citation attribuée au Général Mathieu Kérékou au soir du régime révolutionnaire à la fin des années 1980 : « seuls les dirigeants faibles demandent de tirer sur leur peuple ».
Du mépris de Talon
Il a aussi évoqué le mépris de l’actuel chef de l’Etat pour les Béninois. En témoigne les propos du président de la République qui dit ne penser d’abord qu’à lui-même dans tout ce qu’il fait et « utilisation de l’argent public pour remercier les amis politiques complices de l’oppression du peuple ». Alors, il appelle à une alternance au sommet de l’Etat en vue du retour de la liberté et de la paix entre Béninois divisés. Dans sa prise de parole, la porte-parole des femmes s’est plainte de « la désertification du panier de la ménagère et de la précarité », mais aussi du chômage éternel promis aux femmes de l’Atacora après leurs 25 ans d’âge et qui les plonge dans la frustration. Pour elle, une alternance crédible doit prioriser la prospérité partagée.
Engagement pris
Le professeur Joël Aïvo a partagé leur diagnostic de la situation nationale et s’est satisfait de savoir son vœu partagé par ses compatriotes de l’Atacora. «Nous voulons aller à la conquête du pays de Mathieu Kérékou, de Boni Yayi et de Nicéphore Soglo, pays de libertés et de paix », a relevé le doyen honoraire de la faculté de droit de l’Université d’Abomey-Calavi. Alors, il a pris l’engagement qu’avec leur accompagnement, «dans sept mois, nous allons vaincre la peur et faire renaître le Bénin que nous aimons ». Sur l’inquiétude du parrainage devenue commune à tous les Béninois depuis novembre 2019, l’agrégé des facultés de droit rassure. Pour lui, «le parrainage pour l’élection présidentielle est un beau défi démocratique à nous lancé par Patrice Talon » et «nous allons relever le défi de faire exploser le verrou du parrainage ».
Laisser un commentaire