Entre avril et juillet 1994, des extrémistes politiques et militaires hutus ont orchestré le meurtre d’environ trois quarts de la population tutsie du Rwanda, faisant plus d’un demi-million de morts. De nombreux Hutus qui tentaient de cacher ou de défendre les Tutsis et ceux qui s’opposaient au génocide ont également été tués. Nous étions en plein génocide rwandais.
En 1994, en réponse au génocide, le Conseil de sécurité des Nations Unies créait le TPIR, Tribunal pénal international pour le Rwanda, basé à Arusha en Tanzanie. Depuis Le tribunal a inculpé 93 personnes, déclaré coupable et condamné 61 et en a acquitté 14. Mais les investigations se poursuivaient sur toutes les personnes qui de près ou de loin avaient pris part à ce génocide. Cette semaine encore le parquet belge arrêtait et inculpait trois hommes suspectés d’avoir pris part au génocide.
Quand la justice veille…
Le TPIR dans le processus de guérison vis-à-vis du traumatisme subi par les rescapés et autres victimes du génocide, joue, selon les observateurs, un rôle de premier plan. Mais pas seulement. Le tribunal selon les experts a franchi des étapes importantes et établi une jurisprudence en droit pénal international. Il a été le premier tribunal international à condamner une femme de crimes de génocide, et le premier tribunal international depuis le tribunal de Nuremberg en 1946 à avoir condamné des dirigeants de médias pour des crimes de génocide. Et les arrestations se poursuivent.
Ce samedi, le parquet belges annonçaient avoir elle également opéré l’arrestation de trois hommes suspecté d’avoir pris une part active dans la tragédie rwandaise. Les noms des interpellés avaient été tenus secrets pour les besoins de l’instruction. Néanmoins, il avait été révélé que deux d’entre eux avaient été arrêtés à Bruxelles et le dernier dans le Hainaut, une province en région wallonne à l’Ouest de la Belgique.
Pour mémoire, la dernière interpellation entrant dans le cadre de la poursuite des commanditaires et autres assimilés du génocide rwandais, avait été actée en mai dernier en France. Félicien Kabuga, l’un des cerveaux présumés du génocide rwandais, a été arrêté alors qu’il vivait en France sous une fausse identité.
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