Netflix a des ennuis judiciaires aux Etats-Unis après la diffusion du film « Mignonnes », réalisé par la franco-sénégalaise Maimouna Doucouré. La célèbre plateforme américaine de streaming a été mise en examen par la justice de l’Etat du Texas le 15 septembre 2020. Il lui est reproché d’avoir « promu en connaissance de cause » des vidéos obscènes de parties génitales de mineures, provoquant un « intérêt lubrique pour le sexe ». Dans cet Etat conservateur des Etats-Unis, les questions de mœurs sont prises très au sérieux.
La nouvelle de l’inculpation de Netflix a été rendue publique hier mardi 06 octobre. Elle a déjà fait réagir le géant de la vidéo à la demande. Pour une de ses porte-paroles, « Mignonnes est une chronique sociale contre la sexualisation des jeunes enfants. Cette accusation est sans fondement et nous continuons de soutenir le film ». Des propos qui ne répondent pas favorablement à la requête du Ken Paxton. Le procureur général du Texas et deux de ses collèges avait demandé à la plateforme de streaming de retirer le film de Maimouna Doucouré.
Il n’a « aucune valeur littéraire, artistique, politique ou scientifique réelle »
Signalons que cette production cinématographique avait aussi fait jaser en France. La ministre de la culture a pris à l’époque la défense de la franco-sénégalaise. Pour Roselyne Bachelot, les attaques contre Maimouna Doucouré « se fondent sur une série d’images réductrice et décontextualisée du film ». Du côté du Texas, on n’a pas le même point de vue. Le mois dernier, sans même avoir vu le film, Ted Cruz, le sénateur républicain du Texas demandait à la justice d’investiguer sur d’éventuelles infractions aux textes qui interdisent la pédopornographie. Ce qui a été fait.
Le grand jury du comté Texan de Tyler qui a mis en examen Netflix, estime que le film « Mignonnes » n’a « aucune valeur littéraire, artistique, politique ou scientifique réelle ». Aucune date n’a pour l’instant été fixée pour auditionner Netflix, a fait savoir le greffier de Tyler.
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