Navalny, principal opposant au président Vladimir Poutine, s’effondrait dans un avion en provenance de Sibérie pour Moscou le 20 août dernier. L’avocat dont l’état s’était rapidement détérioré allait passer près de trois semaines dans le coma. La semaine dernière Navalny, sortait de l’hôpital de Berlin où il avait finalement été admis et soigné. Et selon les médecins allemands, l’opposant était hors de danger et que, principalement sur la base des progrès constatés, une «restauration complète est possible»
Cependant toujours selon les médecins allemands, Navalny avait été « empoisonné » avec un agent neurotoxique puissant de fabrication russe. Un état de chose qui avait engagé la chancellerie allemande à demander à la Russie de diligenter une enquête sur l’agression qui s’est produite sur son territoire. Mais pour le principal intéressé, Alexei Navalny, il ne faisait aucun doute que le président russe, Vladimir Poutine, en savait long sur l’empoisonnement, dont il avait été victime.
Navalny signe et persiste
Les partisans de l’opposant à Moscou avait déjà soulevé la thèse de la tentative d’élimination de Navalny. Une tentative qui aurait été ourdie avec les bénédictions du Kremlin. Il faut dire que Navalny, politicien et enquêteur de corruption, est le critique le plus féroce de Poutine. Et après 32 jours à l’hôpital, dont 24 en soins intensifs, l’avocat dans son premier entretien depuis l’attaque, a déclaré à la presse allemande que dans son esprit, «Poutine était derrière l’attaque».
Dans un bref extrait de l’interview menée à Berlin mercredi et publiée ce jeudi, Navalny avait réitéré ses accusations. Pour Navalny, il ne trouvait dans son esprit aucune autre théorie pour expliquer « la façon dont le crime a été commis». Mais avait-il précisé, sa ligne encore aujourd’hui demeurerait celle qu’il avait toujours suivi, « je n’ai pas peur ». Moscou qui s’était déjà porté en faux quant aux accusations des partisans de Navalny, devrait selon toute vraisemblance s’en tenir à sa version.
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