Le chef de l’Etat, Patrice Talon a exprimé son regret face à la contre-performance du système éducatif béninois. Un système qui selon Patrice Talon conduit de milliers de jeunes au chômage. La réaction de l’intersyndicale des universités, syndicats du supérieur ne s’est pas faite attendre. Ils dénoncent avec véhémence ces propos.
« Afin que cesse le bavardage ». C’est l’intitulé de la déclaration commune signée de cinq syndicats du supérieur réunis au sein de l’intersyndicale des universités du Bénin. En effet, à en croire les propos du chef de l’Etat, « notre système éducatif à tous les niveaux, nous a formés au bavardage ». Pour le collectif des syndicats du supérieur, c’est une appréciation somme toute singulière de P. Talon qui trouve que le sacerdoce des enseignants est un bavardage.
La fonction enseignante est l’alpha et l’oméga de toute nation et en tant que telle ne saurait être traitée avec tant de mépris pour un quelconque changement de paradigme, s’insurge l’intersyndicale. Le bavardage évoqué par le chef de l’Etat a produit de cadres dont l’actuel président de la cour constitutionnelle, qui a fait ses études au Bénin, fait remarquer l’intersyndicale.
Par ailleurs, le seul point d’accord relevé dans les propos de P. Talon pourrait être le mal dont souffre le secteur de l’enseignement au Bénin. En revanche, les syndicats du supérieur condamnent le choix sémantique du Président de la République et font constater qu’il n’y a de certitude ici-bas que celle de la mort. « Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà. Tout est adaptable », ont-ils martelé.
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