Les décisions de la cour africaine des Droits de l’Homme (CADHP) sur les dossiers du Bénin et de la Côte d’Ivoire avaient suscité des critiques venant de ces gouvernements. En effet, la Cour avait rendu des décisions au profit des opposants politiques des gouvernements au pouvoir, à savoir Sébastien Ajavon (Bénin) et Guillaume Soro (Côte d’Ivoire).
Le Bénin avait été condamné à payer 60 millions d’euros à Sébastien Ajavon
Dans une interview accordée au média allemand, DW, le président de l’institution panafricaine, Sylvain Oré, est revenu sur ces critiques. Pour lui, « il serait dangereux de croire que ces critiques puissent entamer [l’indépendance de la Cour]. Il n’en est pas question ». Rappelons que la CADHP avait sanctionné le gouvernement de la République du Bénin sur le dossier de l’homme d’affaires béninois Sébastien Ajavon. Pour cette affaire, il avait condamné le pays à payer 60 millions d’euros à ce dernier. Cette décision avait été fortement critiqué par le gouvernement du président Patrice Talon, qui a retiré à ses citoyens le droit de saisir la Cour située à Arusha.
Le Bénin refuse également de se plier aux instructions de la CADHP qui veut que le gouvernement rétablisse le droit de grève, abroge certaines lois qu’elle trouve contraires à la charte africaine des droits de l’homme. A ce niveau, le président de la Cour a indiqué que « l’Etat de droit à un coût. C’est le respect de la loi quoi qu’il en coûte ». Signalons que la CADHP avait ordonné à la Côte d’ivoire de mettre un terme à un mandat d’arrêt lancé contre l’opposant Guillaume Soro. Cependant, à la suite de cette décision, le gouvernement ivoirien avait manifesté sa volonté de ne pas donner une suite favorable à la Cour.
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