France : un gendarme sous enquête après des propos racistes envers un collègue

Depuis la mort de Georges Floyd, un afro-américain, aux Etats-Unis sous le genou d’un policier blanc, plus rien ayant rapport avec le racisme, les violences policières, ne passe inaperçu. Même dans leurs propres rangs, les forces de sécurité sont décidées à poursuivre leurs collègues qu’ils accusent de racisme. Pour avoir été victime de discrimination de la part de son supérieur hiérarchique de la brigade motorisée de la gendarmerie de Grasse, un gendarme trentenaire, Sébastien, muté depuis la Martinique avait porté plainte.

Le militaire avait saisi l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) et sa plateforme de signalements dénommé Stop-discrimination, et déclenchant ainsi l’ouverture d’une enquête administrative. Selon Me Sabrina Zakraoui, Sébastien a saisi la justice bien avant que « la gendarmerie ne prononce une sanction, et après avoir alerté et fait les rapports nécessaires ». Si les questions de racisme ne passent aujourd’hui plus inaperçues au sein des médias, l’avocate a indiqué que la plainte n’avait pas un but médiatique. « Une plainte a été déposée cet été et une enquête préliminaire est ouverte pour harcèlement, diffamation et injures racistes» a-t-elle précisé.

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« Dans un souci d’apaisement, on a considéré que la présence de M. M. à la Martinique serait bienvenue, ce qui n’a pas provoqué le désir d’en finir avec la demande de réparation de son préjudice personnel, psychologique, et la demande de punition disciplinaire et pénale », a déclaré de son côté Me Ursulet, l’avocat du gendarme muté.

Une attitude pesante et dégradante

Reconnaissant à l’issue d’une enquête administrative que l’adjudant-chef avait adopté « une attitude pesante et dégradante à l’endroit de certains subordonnés et tenu des propos dévalorisants à l’endroit de certaines personnes », la gendarmerie nationale a indiqué qu’une lourde sanction avait été prononcée le 10 septembre à son encontre. Pour la gendarmerie nationale, « un tel comportement (était) incompatible avec les devoirs d’un gradé de la gendarmerie nationale » a-t-elle conclu dans le texte de la sanction.

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