Violences policières en France : Mediapart dévoile une vidéo de 2019

Le 30 novembre dernier, Mediapart publiait une vidéo de violences policières, survenues dans le bois de Boulogne, à la fin du mois d’avril 2019. Des policiers de la BAC s’en sont effectivement pris à un groupe de jeunes, alors soupçonné d’avoir commis un vol. Sans gyrophare ni même de brassard, les forces de l’ordre ont également tiré en direction des jeunes individus.

Il est aux alentours de 2h du matin lorsqu’un groupe de jeunes, tous âgés de 16 à 22 ans, est encerclé par trois voitures de police, dans le bois de Boulogne. Cinq hommes en sortent. Ces derniers ne présentent aucun signe laissant penser qu’il s’agisse de policiers. Gyrophare, brassard, rien ne laisse imaginer que ces agents soient ceux de la BAC. Paul, alors au volant de la voiture, pense avoir affaire à des voleurs. Reculant, il heurte la voiture qui se trouvait derrière lui.

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Un groupe de jeunes, face à des policiers

C’est alors que l’un des hommes sort son arme et se met à tirer à deux reprises, sans sommation, en direction du conducteur. L’une des balles le frôle, sans le toucher. La porte s’ouvre alors et Paul est menotté. Ce n’est qu’à ce moment qu’il comprend que ces individus font en fait partie de la police. Si les poursuites pour vol seront abandonnées, Paul lui, sera placé en garde à vue pour «violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique, avec arme par destination sans incapacité totale de travail».

Une intervention injustifiée

Or, son avocat a plusieurs fois réclamé les vidéosurveillances des lieux de l’arrestation. Résultat, il s’est avéré que les jeunes ont eu raison de tenter de s’enfuir puisque rien ne laissait présager que la police était en opération. Résultat, un an et demi après les faits, Paul, 22 ans, a été relaxé. Pour autant, sa vie n’a plus la même saveur. Il a été forcé d’interrompre ses études à cause de ses « explosions impulsives » et sur la peur de mourir qu’il a eu lors de ces événements. Les policiers impliqués eux, n’ont toujours pas été inquiétés. Ces poursuites pourraient, selon l’avocat de Paul, avoir été entamées afin de cacher cette bévue policière.

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