France : un juge accusé de proxénétisme

En France, un magistrat parisien a des ennuis avec la justice. Il lui est reproché des faits de proxénétisme. La personne qui l’accuse n’est rien d’autre que son ex compagne. Celle-ci, une prostituée, avait entre temps partagé sa vie. Le couple vivait dans l’appartement du vice-président du tribunal de grande instance de Paris. La prostituée en question et le magistrat de siège partageaient ensemble leurs gains et s’achetaient des cadeaux. Personne ne se serait intéressé à ce couple si une rupture n’était pas intervenue il y a un an. La belle de nuit se présente le 13 janvier 2020 à la Brigade de répression du proxénétisme à Paris pour déposer une plainte.

L’homme de loi est convoqué « pour audition libre » par les policiers de l’Office central pour la répression de la traite des êtres humains (OCRTEH) lundi 04 janvier 2021. Selon son avocat, Me Pierre Combles de Nayves, son « client a décidé de garder le silence, il a alors été immédiatement placé en garde à vue, puis déféré » précise t-il. Notons que la convocation du magistrat intervenait après une enquête ouverte en mai 2020 par le tribunal de Nanterre.

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Le proxénétisme est passible de 7 ans de prison

Hier mercredi 06 janvier, on apprend qu’il a été mis en examen pour proxénétisme. En effet, selon le Code pénal français, le proxénétisme c’est le fait « d’aider, d’assister ou de protéger la prostitution d’autrui ou de tirer profit de la prostitution d’autrui et d’en partager les produits ». C’est puni d’une peine pouvant aller jusqu’à 7 ans de prison et d’une amende de 150 mille euros. Il faut dire que le magistrat s’est investi personnellement pour que sa  compagne arrête de se livrer à la prostitution quand ils vivaient ensemble.

C’est du moins, ce qu’a déclaré l’avocat de l’intéressé. « Mon client est tombé amoureux de cette femme en 2017. Elle est venue habiter chez lui, ils ont eu un enfant ensemble. Il a tout fait pour qu’elle arrête de se prostituer » raconte l’avocat. Après un an de relation, le magistrat de siège découvre que celle-ci continuait toujours de vendre son corps. C’est alors qu’il aurait décidé de se séparer d’elle, la renvoyant de son appartement. On était à la fin de l’année 2019. La prostituée aurait alors menacé de porter plainte contre lui pour proxénétisme. L’avocat de ce dernier dit détenir les messages de menace et de chantage qui sont déjà sur la table du juge d’instruction.

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