Critique du pouvoir saoudien, Jamal Khashoggi, journaliste chroniqueur de Washington Post et résident aux États-Unis avait été assassiné le 2 octobre 2018 à Istanbul dans le consulat de son pays par un commando d’agents venus d’Arabie Saoudite. Jusqu’à ce jour, son corps, qui avait été démembré n’a jamais été retrouvé. Bien qu’ayant connaissance depuis longtemps du commanditaire de l’assassinat, ce n’est que ce vendredi que les USA l’ont dévoilé.
Il s’agit en effet du prince héritier d’Arabie Saoudite, Mohammed ben Salmane. « Nous sommes parvenus à la conclusion que le prince héritier d’Arabie Saoudite Mohammed ben Salmane a validé une opération à Istanbul, en Turquie, pour capturer ou tuer le journaliste saoudien Jamal Khashoggi, » a notifié la direction du renseignement national américain dans un rapport de quatre pages. Gardé secret par l’administration Trump, le président Joe Biden a autorisé que le rapport soit déclassifié.
Un État paria
« Le prince héritier considérait Khashoggi comme une menace pour le royaume et plus largement soutenait le recours à des mesures violentes si nécessaire pour le faire taire », a ajouté la direction du renseignement national. L’administration Biden a annoncé à ce propos, que des mesures seront dévoilées sans donner plus de précision. Concernant l’assassinat du journaliste, Joe Biden avait estimé bien avant son élection en novembre, que le royaume saoudien mérite d’être traité comme un État ‘’paria’’.
Washington prend des engagements vis-à-vis de Riyad
Toutefois, le 46e président américain a essayé de baisser la tension en appelant au téléphone pour la première fois depuis son accession à la Maison-Blanche le roi Salmane. Au cours de cet échange, le président américains a abordé les questions des « droits humains universels » et « l’État de droit ». Egalement d’après le compte-rendu de la Maison-Blanche, M. Biden a évoqué « l’engagement des États-Unis à aider l’Arabie saoudite à défendre son territoire face aux attaques de groupes pro-Iran. » Ce qui n’a curieusement paru dans aucun des compte-rendu ni de Washington ni de Riyad, et c’est ce rapport rendu public qui risque d’impacter leurs relations bilatérales.
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