L’utérus est le principal organe de l’appareil reproducteur de la femme. Organe creux en forme de poire dans le bassin de la femme, il est situé dans le pelvis, entre la vessie et le rectum au-dessus du vagin. L’utérus a pour finalité, l’accueil du fœtus et son expulsion une fois à maturité. Autrement dit, l’utérus est l’endroit où le bébé à naitre se forme et se développe. De fait, pour la femme, l’utérus est l’un des organes essentiels pour lui permettre d’être mère.
Mais il arrive que pour des raisons diverses, cet utérus soit endommagé, ablaté, ou tout simplement inexistant. Pour le dernier cas, il s’agit essentiellement du syndrome de Mayer-Rokitansky-Küster-Hauser (MRKH) ou simplement syndrome de Rokitansky, une maladie génétique congénitale. En France, des médecins ont réussi à vaincre la maladie et ont permis à la première greffe d’utérus du pays de donner naissance à un enfant.
Une fillette de « 1,845 » kg
Le syndrome de Mayer-Rokitansky-Küster-Hauser (MRKH) est un trouble qui survient chez les femmes et affecte principalement le système reproducteur. Cette condition fait que le vagin et l’utérus sont sous-développés ou absents, bien que les organes génitaux externes soient normaux : des ovaires qui fonctionnent normalement, des seins normalement développés et des poils pubiens. Cependant à cause du syndrome, dont c’est le premier signe perceptible, la menstruation ne commence pas à 16 ans.
Une maladie dont a longtemps souffert , Déborah. Une femme parmi tant d’autres en France. L’emploi du passé est ici justifié en ce sens que depuis 2019, Deborah, ne souffre plus de MRKH, puisqu’elle a eu la chance de bénéficier d’une transplantation d’utérus. La première du genre en France. Cet utérus, Deborah 36 ans, l’a reçu, rapporte la presse hexagonale, en cadeau de la part de sa mère 57 ans, qui elle a accepté de s’en défaire. C’était la première transplantation d’organe réalisée non pas pour une indication vitale, mais pour améliorer la qualité de vie de la patiente avec des naissances potentielles.
Un don agrée des dieux, parce qu’une année plus tard, le vendredi 12 Février dernier, Deborah donnait naissance à une fille en bonne santé de 1.845 kg « après 33 semaines de grossesse ». Une autre première française et la conclusion heureuse de 12 années de recherche. Mais aussi une victoire pour toute l’équipe de l’hôpital Foch et notamment pour le Pr. Jean-Marc Ayoubi, chef des services gynécologie, obstétrique et médecine de la reproduction à Foch qui a dirigé les différents transferts.



