En Guadeloupe, une plante fait beaucoup parler d’elle pour ses vertus. Elle serait un remède anti-covid. La semaine dernière, le laboratoire Phytobokaz établi sur l’île, a indiqué qu’il avait « prouvé l’efficacité (de l’herbe à pic) sur l’immunité innée face aux virus émergents à ARN ». . Sur l’Ile, réseaux sociaux, blogs et médias locaux ont tôt fait de dire que le laboratoire aurait trouvé un médicament contre le nouveau coronavirus. Damien Bissessar, un chercheur de Phytobokaz a indiqué que des tests avaient permis de montrer l’action « inhibitrice » de la molécule d’herbe à pic « sur l’enzyme DHODH qui permet la réplication des virus à ARN ».
« Il est encore trop tôt pour en dresser le bilan »
Il soutient toutefois que des études cliniques doivent encore être réalisées. La ministre française de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation est tout aussi prudente que le chercheur. Elle reconnaît en tant que biochimiste, « l’apport potentiel de molécules présentes dans les pharmacopées traditionnelles (surtout )dans les pays tropicaux et subtropicaux qui sont très riches en biodiversité ». Mais il est trop tôt d’élever au rang de remède anti-covid cette plante.
Phytobokaz a « effectivement développé un médicament à base d’herbe à pic, une plante dont les vertus sont utilisées depuis des siècles, qui suscite beaucoup d’engouement », mais « il est encore trop tôt pour en dresser le bilan » a déclaré Frédérique Vidal qui répondait à une question de Gabriel Serville du groupe parlementaire de la Gauche démocrate et républicaine (GDR). Mme Vidal était en effet , au parlement ce mardi 16 février 2021.
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