L’ancien président américain Donald Trump n’a décidément pas fini avec la justice de son pays. Après avoir été mis en accusation par la chambre basse du Congrès, le milliardaire républicain avait fait l’objet d’un procès en destitution. Cependant, il a été acquitté par le Sénat, le samedi 13 février dernier, puisque le nombre de votes nécessaires pour le faire condamner n’a pas été atteint. Malgré son acquittement, l’ancien numéro un américain n’est pas pour autant tiré d’affaire.
« Il n’a encore échappé à rien du tout »
Plusieurs enquêtes le visant sont en cours, et il pourrait même y laisser des plumes. En effet, le chef des républicains au Sénat Mitch McConnell, qui avait publiquement déclaré qu’il votera pour l’acquittement de Donald Trump, a évoqué la menace de poursuites judiciaires à l’encontre de ce dernier. Dans l’hémicycle il a indiqué qu’ : « il n’y a aucun doute, aucun, que le président Trump est, dans les faits et moralement, responsable », tout en ajoutant que celui-ci « est encore responsable de tout ce qu’il a fait pendant qu’il était en fonction. Il n’a encore échappé à rien du tout ». Par ailleurs, Michael Sherwin, procureur fédéral de Washington, avait autrefois inculpé plusieurs dizaines de personnes pour leur rôle dans l’émeute du 06 janvier 2021. Théoriquement, des victimes pourraient avoir la possibilité de demander des poursuites contre l’ancien président.
Donald Trump pourrait risquer une peine de six mois d’emprisonnement
Dans l’Etat de Géorgie, une procureure a fait savoir le 10 février dernier qu’une enquête préliminaire a été ouverte sur les « tentatives d’influencer les opérations électorales ». Karl Racine, procureur du district de Columbia a averti qu’il pourrait se baser sur une loi locale permettant des poursuites contre « les individus qui encouragent à l’évidence » à la violence. Dans ce contexte, il a confié lors d’une interview accordée au média américain MSNBC le 17 janvier 2021, que l’ancien président pourrait risquer une peine de six mois d’emprisonnement.
Fanni Willis, procureure du comté de Fulton, a demandé à de hauts responsables de « conserver tous les documents » qui confirment des « tentatives d’influencer » des agents électoraux. Au rang de ceux-ci figure le secrétaire d’Etat de la Géorgie, le membre du Grand Old Party, Brad Raffensperger. Dans un entretien téléphonique, publié le 03 janvier 2021, Donald Trump l’avait contacté pour lui demander de lui « trouver » 12 000 bulletins de vote, afin de rattraper son retard sur son rival Joe Biden.
Des parlementaires ont, en outre, exhorté à la création d’une commission à l’image de celle de l’attentat du 11 septembre 2001. Au cours d’une interview accordée au média ABC, hier dimanche 14 février 2021, le sénateur démocrate Chris Coons a déclaré que cela aiderait à exposer « au grand jour à quel point le président Trump est responsable et a, de façon abjecte, violé son serment présidentiel ».
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