Afin de passer à la vitesse supérieure dans sa lutte pour la restauration de la démocratie béninoise, le Groupe national de contact (GNC) a procédé, ce dimanche 28 février 2021 à Cotonou, à l’installation du Cadre national de concertation des forces politiques, sociales et économiques pour la restauration de la démocratie et l’État de droit au Bénin. Cette réunion d’installation a connu la participation de l’ancien président de la République Nicéphore Soglo.
C’est l’ancien ministre Alexandre Hountondji qui va diriger le Cadre national de concertation des forces politiques, sociales et économiques pour la restauration de la démocratie et l’État de droit au Bénin. L’ancien député Amissétou Affo Djobo, l’ancien ministre Rogatien Biaou et Ali Houdou sont chargés des commissions techniques (politique, sociale et économique). C’est ce qui ressort de la réunion tenue ce dimanche 28 février 2021. Tous les mouvements qui ont pris part à cette réunion sont membres du cadre. A l’ouverture des travaux, l’ancien ministre Rogatien Biaou, président du comité d’organisation de cette réunion d’installation a indiqué qu’il s’agit pour les différentes forces vives de la nation venues de tous les départements de dire librement et sans contrainte ce qu’elles ressentent de «la situation politique délétère dans laquelle nous sommes plongés depuis le 6 avril 2016 ».
Pour lui, il s’agit d’une situation grave, d’une crise profonde. «La crise démocratique, le recul démocratique, la dérive dictatoriale, la violation de la constitution, l’adoption de lois liberticides, de textes scélérats, l’ignorance des règles et principes élémentaires de l’Etat de droit, nous concernent tous sans exception », soutient-il. Il affirme que face à l’incapacité notoire de ceux qui détiennent le pouvoir d’Etat et qui nous gouvernent depuis avril 2016 selon les règles de l’art du consensus qu’ils ne respectent pas, du dialogue permanent et de négociation qu’ils n’observent pas, obligent à aller rechercher d’autres références, d’autres bases de réflexions et aussi de perspectives pour notre pays. A l’en croire, «le débat ou dialogue de sourd par presse interposée que nous menons et vivons est plus partisan que politique ». Il doit être mené autrement. Et avec l’installation du Cadre national de concertation des forces politiques, sociales et économiques, le GNC espère apporter un éclairage différent et nouveau.
Amissétou Affo Djobo, présidente de la GNC a indiqué que ça fait exactement 65 jours qu’ils ont décidés de dérouler sur le tapis rouge vif du sang des compatriotes martyrs et des combattants blessés et sous la souffrance des camarades emprisonnés ou poussés à l’exil, l’agenda de leurs activités de la lutte pour la restauration de la démocratie et de l’Etat de droit dans notre pays. Ceci, parce que depuis avril 2016, «notre pays a basculé dans la dictature féroce ». Cette dictature «tue tous les jours les enfants du Bénin ». Avec l’installation des cadres de concertation décentralisés dans les 77 communes, dans les 546 arrondissements et dans les 5252 villages et quartiers de villes sans exclusions, le GNC espère une seconde résurrection du Bénin après celle du 28 février 1990, date de la clôture de la Conférence nationale des forces vives de la nation. Au cours de cette réunion d’installation, les participants ont signé une pétition pour le respect du serment prêté et l’application des arrêts de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples.
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