31 ans après, la Conférence nationale des forces vives 90 au Bénin fait objet de débat. Dans une tribune, l’ancien syndicaliste et actuel directeur des infrastructures Jacques Ayadji soulèvent des questions et incohérences par rapport à l’organisation et les résolutions issues de ces assises. Il parle entre autres d’une injustice dans le casting. Dans sa tribune, Jacques Ayadji s’interroge sur le sort qui est toujours fait au Parti communiste du Bénin (PCB).
Il estime que ce parti, «dont les fondateurs et les valeureux membres ont, depuis 1975, mené les luttes les plus farouches et rudes, en s’opposant et en donnant du fil à retordre aux régimes successifs dans notre pays » n’a pas été traité comme il faut. Selon Jacques Ayadji, à l’issue des grands et décisifs combats, une fois la victoire obtenue, les membres du PCB ont été mis à l’écart, et considérés comme des pestiférés politiques. Il pense que le Bénin a une dette morale vis-à-vis du PCB. Et «ne pas la reconnaître et la payer, c’est comme se faire hanter par un malheur qu’il faudra coûte que coûte exorciser, pour avoir la paix sur bien des plans dans la République ».
Car «à se rappeler qu’au moment où les communistes combattaient la pseudo-révolution et ses méthodes dictatoriales dans notre pays, ceux qui n’eurent pas le courage de le faire ou de se joindre à eux, à visage découvert, s’étaient mis à l’abri dans d’autres pays africains, en Europe et ailleurs dans le monde ». Il fait remarquer que «ces communistes-là font partie de ceux qui, sans fourberie aucune, ont lutté jusqu’au sacrifice suprême, pour que nous nous pavanions aujourd’hui d’être en démocratie ». A en croire Ayadji, il en est de même des réparations des torts et préjudices subis par «ceux de nos compatriotes victimes d’arbitraires, de tortures aux séquelles graves ayant conduit parfois à la mort sous la révolution, et bien après ».
Répondre à BENIN VI Annuler la réponse