Khashoggi : l’administration Biden explique pourquoi MBS n’est pas sanctionné

Aux Etats-Unis, un rapport de renseignement déclassifié a été publié il y a quelques jours. Il indexait directement le prince héritier d’Arabie Saoudite dans l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. Le document présente Mohammed Ben Salmane comme celui qui a approuvé le complot visant à capturer et tuer le journaliste à Istanbul. Après la publication du rapport, le président de la Commission de renseignement de la Chambre des représentants a réclamé des sanctions contre le prince héritier.

« Il (MBS) a du sang sur les mains et ce sang appartenait à un résident et journaliste américain. Le président ne devrait pas rencontrer le prince héritier, ni parler avec lui, et l’administration devrait envisager des sanctions sur les actifs du fonds d’investissement public saoudien qu’il contrôle et qui ont un lien avec le crime » avait déclaré Adam Shiff vendredi dernier via un communiqué. La Maison Blanche ne donnera pas suite à sa demande. La porte-parole du président américain a indiqué lundi, que les Etats-Unis ne sanctionnaient pas généralement les dirigeants des pays avec lesquels ils entretiennent des relations diplomatiques.

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« Nous devons continuer à travailler ensemble… »

Rappelant l’intention de la nouvelle administration de « recalibrer » ses relations avec le premier pays producteur de pétrole, Jen Psaki a assuré que la Maison Blanche ne s’empêchera plus de condamner l’Arabie saoudite si elle se rend coupable d’actes répréhensibles et inacceptables. « Nous allons préciser où les actions sont inacceptables, où il faut un changement et des réformes mises en place, tout en reconnaissant qu’il y a des domaines sur lesquels nous devons continuer à travailler ensemble parce qu’ils sont dans l’intérêt des Etats-Unis de notre propre sécurité » a-t-elle déclaré.

« C’est le meilleur moyen d’empêcher qu’un crime comme celui-ci ne se reproduise « 

Si l’oncle Sam n’a pas puni le prince saoudien, il a quand même annoncé des sanctions contre Ahmad Hassan Mohammed al Asiri, un ancien chef adjoint du renseignement saoudien. La force d’intervention rapide de l’Arabie saoudite sera également frappée par les sanctions américaines.  « Notre équipe de sécurité nationale estime que le fait de s’en prendre au réseau responsable de ces actions est le meilleur moyen d’empêcher qu’un crime comme celui-ci ne se reproduise » a déclaré Jen Pasaki hier lundi 1 mars.

C’est une étape cruciale car elle aborde structurellement un modèle inacceptable de ciblage, de surveillance, de harcèlement et de menaces contre les dissidents et les journalistes, se convainc la porte-parole de la Maison Blanche. Elle n’écarte cependant pas des sanctions contre MBS dans le futur. Toujours dans le cadre de cette affaire d’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, l’administration américaine a annoncé des restrictions de visa à l’encontre de 76 citoyens saoudiens.

Une réponse

  1. Avatar de (@_@)
    (@_@)

    Rétropédalage ? L’enjeu est trop grand et BIDEN sûrement aveuglé par sa propre élection – plus contre TRUMP que pour lui – ne s’est pas rendu compte que le monde change de générations.
    Il ne s’est pas rendu compte que le pouvoir effectif n’était plus entre les mains du roi SALMANE trop vieux aujourd’hui, mais bien entre celles de son fils MBS avec lequel il va devoir composer, au risque de permettre aux iraniens d’avancer leurs pions dans la région si l’Arabie Saoudite se trouvait affaiblie.
    \\\\ ///
    (@_@)

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