Arrêté dans l’après-midi du jeudi 15 avril, le Professeur Joël Aivo a été placé en détention provisoire le lendemain pour atteinte à la sûreté et blanchiment de capitaux. Le candidat recalé à la présidentielle du 11 avril dernier est un opposant au régime de Patrice Talon. Il était le porte étendard du Front pour la Restauration de la Démocratie (FRD). L’arrestation de cet universitaire de 47 ans fait beaucoup jaserdans le pays. Me Sadikou Alao, le président de Gerdess Afrique, un groupe d’étude et de recherche sur la démocratie, compare l’interpellation de Joël Aivo à un enlèvement.
« Tout le monde pensait qu’après la victoire tant souhaitée , Talon aurait travaillé à resserrer les rangs des béninois «
A l’en croire, on ne pouvait pas s’y attendre. « Après cette victoire électorale que les uns et les autres qualifieront comme ils voudront, on ne peut pas s’attendre à ce que le professeur Aivo soit enlevé et soumis à tel questionnement à la BEF. C’est un mauvais signe parce que tout le monde pensait qu’après la victoire tant souhaitée , le président Talon aurait travaillé à ce que les rangs des Béninois se resserrent pour aller loin vers les futurs combats de développement .Si tant est que le développement soit sa préoccupation » a déclaré l’avocat au micro de la radio allemande Deutsche Welle.
Les élections présidentielles au Bénin sont se sont déroulées dans un calme relatif. Avant le scrutin, des violences ont éclaté dans certaines localités du pays. Le gouvernement a fait savoir que les auteurs de ces actes étaient des jeunes manipulés par « certains acteurs politiques ».
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