L’ex-virulent opposant, devenu il y a quelques semaines, le défenseur du régime de la rupture, Bertin Koovi a livré les raisons qui l’ont poussé à quitter l’opposition pour la mouvance. Invité sur une émission sur une télévision privée du Bénin, le président du mouvement Alliance Iroko a taclé l’opposition qui selon lui, a cautionné le non-respect des décisions de la Cour africaine des droits de l’homme (CADHP).
Bertin Koovi ne regrette pas ce qu’il a pu dire contre le président de la République Patrice Talon lorsqu’il était dans l’opposition. Car, il n’a jamais attaqué la personne de Patrice Talon mais plutôt sa gouvernance. Et il assume sa nouvelle posture de partisan du régime de la rupture. Car, elle semble lui avoir été dictée par «une opposition maladive » dont il était membre. Il évoque les raisons qui l’ont amené à quitter le navire de l’opposition pour celui de la mouvance. Le premier facteur est la marche des femmes du 31 octobre 2020. Le président du mouvement Alliance Iroko explique qu’il a, à lui tout seul, œuvré pour que les femmes aient l’autorisation, sur toute l’étendue du territoire, de marcher pour exprimer leur mécontentement de la gouvernance de Talon et exprimer leurs problèmes. Mais, il a constaté qu’à Cotonou, il y a eu moins de 400 personnes dont la majorité est du septentrion pour la marche. Alors, il s’est dit que les Béninois n’ont pas faim comme les responsables et militants de l’opposition le font croire.
Caution de l’opposition pour désobéir à la CADHP
Le deuxième facteur est le dépôt de candidature pour l’élection présidentielle du 11 avril 2021. Il relève que le parti Les Démocrates a désigné un duo Reckya Madougou – Patrice Djivo. Le duo est allé déposer sa déclaration de candidature conformément à la constitution modifiée (un président et un vice-président). Il en est de même pour le Front pour la restauration de la démocratie avec duo Joël Aïvo – Moïse Kérékou. Or, la Cour africaine des droits de l’homme (CADHP) a rendu des ordonnances pour demander à l’Etat béninois l’abrogation de certaines lois votées dont celle portant modification de la Constitution du 11 décembre 1990.
Pour lui, l’opposition dont il était membre avait la loi de son côté avec les ordonnances de la CADHP. Mais, dès lors que des duos de l’opposition déposent leurs dossiers de candidatures en respectant les dispositions de la constitution modifiée, il déduit que l’opposition a décidé avec le régime en place de ne pas respecter les ordonnances de la Cour d’Arusha. L’opposition n’avait plus la loi de son côté ayant choisi de cautionner le non-respect des décisions rendues par la Cour africaine. Alors, pour lui, il ne servait plus à rien de continuer à avoir une posture d’opposant.
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