Le gouvernement béninois a eu des mots durs à l’endroit de ceux qui aurait selon lui commandité des manifestations dans le pays pendant le déroulement du processus électoral. Invité sur France 24 le 13 avril dernier, Alain Orounla, le ministre porte-parole du gouvernement parlait « d’apatrides » et de « renégats ». Son collègue du Plan Bio Tchané, coordonnateur national de la campagne Talon-Talata, pointait du doigt des « ennemis de la démocratie » dans un discours de remerciement aux soutiens de son champion. Le ministre de l’intérieur Sacca Lafia venu présenter le bilan des violences hier matin, a parlé d’actes terroristes prémédités dans plusieurs grandes villes du Bénin notamment Abomey Calavi, Porto-Novo, Cotonou et Parakou.
Les manifestants du 06 avril, commandités par « certains acteurs politiques » avaient l’intention de chasser l’actuel président de la République du pouvoir pour mettre en place un gouvernement de transition affirme par ailleurs, le ministre de l’intérieur. « Faux », rétorque Eugène Azatassou du parti d’opposition « Les Démocrates ». « Non, nous n’avons pas projeté installer un gouvernement de transition. Personne n’a recruté personne. Il n’y aurait pas cette situation si Patrice Talon n’avait pas posé des actes d’exclusion » déclare t-il au micro de la radio française RFI.
« Aucun corps n’a été retrouvé et aucune déclaration de décès n’a été enregistré »
En effet, le ministre Lafia accuse les commanditaires de ces actes de violence d’avoir enrôlé des jeunes, des mercenaires et des chasseurs à qui il ont distribué des armes de guerre et des fusils de chasse pour semer le trouble. Le bilan de ces violences présenté par le ministre de l’intérieur fait état de « deux assaillants qui auraient perdu la vie, toutefois, aucun corps n’a été retrouvé et aucune déclaration de décès n’a été enregistré ». Dans les rangs des forces de sécurité de défense il y a eu 21 blessés, informe Sacca Lafia. Des commanditaires de ces actes de violences seraient en cavale, d’autres auraient déjà été arrêtés selon le ministre.
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