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Génocide du Rwanda : un prêtre franco-rwandais arrêté en France

Juge - avocat

Marcel Hitayezu, un prêtre Rwandais naturalisé français a été interpellé mercredi à son domicile en France pour son présumée implication dans le génocide qui a fait plus de 800.000 morts, selon les chiffres l’ONU. Incarcéré, l’homme de Dieu est accusé d’avoir « fourni des vivres aux miliciens » qui ont exterminé des Tutsis sur sa paroisse au Rwanda en 1994. Il a été mis en examen par un juge d’instruction du tribunal de Paris pour « génocide » et « complicité de crimes contre l’humanité ».

Selon un communiqué du Parquet national antiterroriste (Pnat), qui est également chargé des dossiers de crimes contre l’humanité, Marcel Hitayezu, prêtre de la paroisse de Mubuga au Rwanda en 1994, « se voit reprocher d’avoir […] privé de vivres et d’eau des Tutsis s’étant réfugiés dans son église » et d’avoir « fourni des vivres aux miliciens interahamwe ayant attaqué les Tutsi réfugiés » sur la paroisse. Toutefois, selon le ministère public, le clerc « a contesté ces faits lors de son interrogatoire de première comparution devant le juge d’instruction. »

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Une bonne nouvelle

Pour Alain Gauthier, cofondateur du Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR), partie civile dans le dossier, l’inculpation du prêtre est une bonne nouvelle. Selon lui, l’Eglise doit revoir sa manière de confier des responsabilités à des personnes qui sont soupçonnées d’être impliquées dans le génocide. A en croire Alain Gauthier, Marcel H. qui a reçu le statut de réfugié en France le 26 janvier 2011, est vicaire sur une paroisse à Montlieu-la-Garde. En 2016, la justice française avait définitivement rejeté la demande de son extradition au Rwanda.   

Une réponse

  1. Avatar de CESAR
    CESAR

    L’arrestation et l’incarcération du Prêtre Rwandais par le juge français s’inscrit dans le droit-fil des relations entre Macron et Kagame. Je dis Kagame et Macron car il n’existe aucun problème entre le Rwanda et la France. Il y un problème entre Macron et Kagame. Kagame n’est pas le Rwanda comme Macron n’est pas la France. Macron entend entrer dans le club des sponsors de Kagame et son régime. Mais il rencontre des difficultés car comme a posé des conditions qui sont les suivants.
    1/ Enterrement légal des mandats d’arrêt internationaux qui ont été émis par le Juge Bruguière, au nom du Peuple Français contre les présumés criminels du FPR, en tête Kagame pour assassinat des citoyens français et par ricochet du Président Habyarimana ;
    2/ Reconnaissance expresse de l’implication de la France dans le génocide dit des Tutsi ;
    3/ Demande publique de pardon à Kagame et aux membres des familles des victimes fantômes du génocide dit des Tutsi et à tous les Tutsi Rwandais ;
    4/ Réparation financière des préjudices subis par les proches des victimes fantômes Tutsi, c’est-à-dire paiement de plusieurs millions d’euros aux proches fantômes des victimes Tutsi imaginaires. Kagame a déjà chiffré le nombre de victimes Tutsi, soit plus de 1.5 millions sur une populations de moins de 700000 habitants en 1994 (chiffre donné par le recensement de la population rwandaise de 9991 supervisé par le PNUD).
    Ces quatre conditions sont cumulatives et c’est à ces conditions que Macron pourra entrer effectivement dans le club des sponsors ou le cercle restreint d’amis de Kagame.
    Qu’a fait Macron ?
    Il a créé une commission charge de dégager l’existence de responsabilité ou l’absence de responsabilité historique de la France dans le génocide dit des Tutsi.
    Cette commission a conclu l’existence de responsabilité historique de la France consécutive aux agissements du seul Président Français, F. Mitterrand et nullement du Premier Ministre, le tout dans une France sous cohabitation droite-gauche.
    Elle a exclu la responsabilité pénale ou la complicité de la France dans le génocide de plus de 1.5 millions de Tutsi (chiffre fabriqué par Kagame et autres).
    Pour Kagame, il s’agit d’un jeu de mot pour ne strictement rien dire.
    Se fondant sur les propres assertions de cette Commission, Kagame a, à bon droit, entend compléter ce rapport non pas sur le plan historique pour les crimes qui, au surplus, sont imprescriptibles, mais sur le plan juridique c’est-à-dire mettre sur la place publique la responsabilité pénale de la France dans ce génocide dit des Tutsi. Une commission d’experts américains sont au travail, moyennant plusieurs millions de dollars.
    Le rapport de la commission de ces experts missionnés par Kagame sortira sous peu.
    Dès lors que la Commission mise en place par Macron a, au nom de la France, reconnu la responsabilité de la France, peu importe qu’elle soit historique, il sera difficile pour la même France de réfuter l’existence de la responsabilité pénale dégagée par la Commission d’experts de Kagame et autres.
    Question : Pourquoi Macron s’est-il fourvoyé dans une Affaire qu’il ne maîtrise pas ?
    Il ne connaît pas Kagame et sa clique. Il verra ce qu’ils sont effectivement.

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