A l’approche de la présidentielle de dimanche prochain, Wilfried Léandre Houngbédji a accordé un entretien à Jeune Afrique. Le directeur de la communication à la Présidence de la République a notamment opiné sur les déballages du juge Essowê Batamonsi dans la presse internationale. Celui-ci avait affirmé que les juges de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) ne sont pas indépendants. « On nous refusait notre indépendance dans l’appréciation des faits » a-t-il déclaré.
Le magistrat parlera aussi du cas Reckya Madougou dont l’arrestation a selon lui, été ordonnée par la chancellerie. « On nous a demandés de placer Mme Madougou en détention et qu’il ne fallait pas chercher à analyser les faits, à les apprécier » a t-il fait savoir Pour Léandre Houngbédji, la Criet est saisie de plusieurs dossiers dont certains concernent les soutiens de Patrice Talon comme le chargé de mission du chef de l’Etat Jean Baptiste Houngué, actuellement en prison et l’ancien maire d’Abomey-Calavi George Bada.
« Quand il s’agit d’opposants, la démocratie est en danger«
Il déplore la manie qu’ont les opposants à laisser croire que la démocratie est en péril quand la Criet leur demande des comptes mais quand les soutiens de Patrice Talon sont épinglés ils sont inaudibles. « Lorsqu’il s’agit de soutiens du chef de l’Etat, la démocratie va très bien. Mais quand il s’agit d’opposants, la démocratie est en danger et il ne faudrait pas s’interroger sur leurs actes » a déclaré le directeur de communication à la présidence de la République. Léandre Houngbédji a également évoqué le prolongement du mandat de son patron , dénoncé par l’aile dure de l’opposition. Pour le communicant, il s’agit d’un « faux débat ».
« Du mauvais côté de l’histoire«
Ces opposants sont prompts à accepter l’instauration de duo de candidats à la présidentielle mais combattent le prolongement de mandat du chef de l’Etat alors que c’est la même réforme constitutionnelle qui a introduit toutes ces innovations. La constitution retouchée indique qu’à partir de « 2026, les élections municipales, législatives se tiendront en janvier, tandis que le premier tour de la présidentielle est prévu le premier dimanche d’avril, et la prestation de serment le quatrième dimanche de mai…, en conséquence de quoi, le mandat en cours est allongé de 45 jours ».
L’autre sujet abordé par Léandre Houngbédji avec JA, concerne les violences et actes de vandalisme observés au Bénin en début de semaine. Il a condamné ces actes pointant du doigt ceux qui selon lui, « vendent la violence et la haine, au lieu d’éduquer les populations et se mettent du mauvais côté de l’histoire ».
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