Lundi dernier, le site du SEAE, le service diplomatique de l’Union européenne, publiait un condensé des réflexions et conclusions, après une semaine d’actions diplomatiques, de Josep Borell, haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, vice-président de la Commission européenne (HR / VP) et bien entendu chef du SEAE, Service européen pour l’action extérieure. Dans ses déclarations, le chef de la diplomatie européenne avait un fait un certain nombre de réflexions sur la Russie et la Chine. Des réflexions qui n’avaient pas plus à Moscou.
Maria Zakahrova répond à Josep Borell
Le chef de la diplomatie européenne avait en son compte rendu il y a quelques jours, déclaré que la fin du mois de mars avait vu des développements importants dans leurs relations de l’UE avec les principaux acteurs stratégiques du monde, « les États-Unis, la Chine, la Russie et la Turquie ». Mais aussi des « développements importants dans leurs relations les uns avec les autres ». La Chine et la Russie notamment semblant selon M. Borell, unir leurs forces pour faire face au « monde occidental».
Ici, le chef de la diplomatie européenne faisant mention de la rencontre en Chine les 22 et 23 mars derniers entre les ministres des Affaires Etrangères russes, Sergueï Lavrov et chinoises, Wang Yi. Une rencontre au cours de laquelle les deux diplomates ont déclaré vouloir renforcer leur indépendance technologique vis-à-vis de l’Occident et l’ont appelé « à cesser de s’ingérer dans les affaires intérieures souveraines des autres pays ». Mais pour Josep Borell « le rapprochement sino-russe repose avant tout sur un rejet des valeurs démocratiques ».
Et c’est sur ce dernier point que Maria Zakharova a jugé bon d’intervenir. Ce jeudi devant la presse, la porte-parole de la diplomatie russe, avait tenu à expliquer que c’étaient des telles déclarations qui avaient tendance à éloigner l’UE de « ses voisins sur le continent eurasien ». Des paroles qui selon Maria Zakharova, tendaient seulement à « tout pervertir au-delà du méconnaissable », révélant une volonté de tout compartimenter, de tout séparer en « blocs », exactement comme du temps de la « guerre froide ».