En Allemagne, le ministre fédéral de la Santé, Jens Spahn, annonçait récemment vouloir entamer des discussions bilatérales avec la Russie sur d’éventuelles livraisons du vaccin Spoutnik V. Des déclarations qui laissaient entendre que l’Allemagne pourrait si l’occasion se présentait, sortir du cadre européen pour son approvisionnement. Pour la France, notamment pour le secrétaire d’État français aux Affaires européennes Clément Beaune, ces déclarations avaient manqué de sens de « responsabilité » et envoyé de mauvais signaux.
Clément Beaune parle de « coup de communication »
En Allemagne la population selon les médias locaux montraient un engouement particulier pour la campagne de vaccination en cours. Du coup, des inquiétudes avaient surgi sur la capacité des doses disponibles dans le pays à satisfaire tous les demandeurs. Des inquiétudes qui ajoutées, à la période de campagne électorale dans laquelle se trouvait le pays, étaient à la base de déclarations à l’emporte-pièce faite par certains responsables gouvernementaux, dont le ministre allemand de la santé, Jens Spahn. C’est en tous cas ce qu’en croit la France, ou plus précisément Clément Beaune, le secrétaire d’État français aux Affaires européennes.
Ce dimanche, le secrétaire d’état expliquait que les allusions de M. Spahn sur des discussions avec la Russie pour l’acquisition de vaccins Spoutink V, relevaient bien plus du « coup de communication » que de véritables velléités allemandes de sortir du cadre européen d’approvisionnement. « Je crois que c’est un coup de communication, que je regrette » avait-il déclaré en substance.
Cependant, le ministre Spahn avait lui-même précisé que si les « discussions » aboutissaient à un contrat d’approvisionnement, cela ne pourrait se faire qu’avec l’approbation de l’Agence européenne des médicaments (EMA). Une approbation qui avait toutes les chances de ne pas arriver de sitôt. Car en Mars, la présidente du conseil d’administration de l’Agence européenne des médicaments (EMA) Christa Wirthumer-Hoche avait déconseillé « une autorisation nationale en urgence » par les état membres du vaccin russe, déclarant que les vérifications sur la réelle efficacité du vaccin se poursuivaient encore.
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