Il y a quelques semaines, la Chine envoyait en orbite la première partie de sa station spatiale en construction. Un module porté par la fusée, Long March 5B. Une fois sa mission remplie, la fusée avait amorcé son retour sur la Terre entrant dans une orbite elliptique autour de la planète. Seulement, la vitesse de désintégration orbitale du module restait « incertaine en raison de variables atmosphériques imprévisibles », et le monde scientifique spatial avait dit son inquiétude quant aux éventuels incidents que ce retour incontrôlé pouvait entrainer. Mais ce dimanche, le module échouait en haute mer, et la Chine d’accuser l’occident d’avoir voulu discréditer son programme spatial.
La Chine défend son programme spatial
Le programme spatial chinois est une fierté nationale particulière pour les chinois et une source de prestige pour le Parti communiste au pouvoir. Par conséquent, pour les responsables chinois, toute critique du programme, n’est qu’une tentative mal intentionnée de « salir la Chine ». Et les inquiétudes exprimées par les scientifiques du monde entier sur le retour de la fusée Long March 5B, n’avaient pas échappé à cet état d’esprit.
En mai 2020, une fusée 5B après son vol inaugural, a vu quelques-uns de ses morceaux tomber sur la Côte d’Ivoire, endommageant plusieurs bâtiments. Le lancement de Long March 5B la semaine dernière était le deuxième déploiement de la série des 5B. Selon les scientifiques, notamment ceux de l’agence spatiale américaine (NASA) ; les ingénieurs doivent minimiser les risques pour les personnes et les biens sur Terre lors du retour des objets spatiaux. Et maximiser la transparence concernant ces opérations. Or selon l’administrateur de la NASA, Bill Nelson « la Chine ne respecte pas les normes responsables concernant ces débris spatiaux ».
Mais ce Dimanche, la fusée chinoise faisait son entrée dans l’atmosphère terrestre et les débris qui avaient échappé à l’explosion tombaient sans risques dans l’océan Indien près des Maldives. Du coup les autorités chinoises qui avaient gagné leur pari, s’étaient tout de suite empressées d’encenser le programme spatial et bien entendu de répondre à leurs détracteurs. Pour Pékin, la Nasa et ses scientifiques par leurs critiques avaient agi en « anti-intellectuels » et « contre leur conscience », dans leur volonté de discréditer le programme spatial chinois et contrecarrer ses progrès.
Laisser un commentaire